Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : CITIC Culture et Sports Entreprises Ltd
Distribution : CTV international
Réalisation : Zhang Yuan
Scénario : Ning Dai, Zhang Yuan, d'après le roman Could be beautiful de Wang Shuo
Montage : Jacopo Quadri
Photo : Yang Tao
Décors : Huo Tingxiao
Son : Wu Lala
Musique : Carlo Crivelli
Durée : 92 mn
 

Dong Bowen : Fang Qiangqiang
Ning Yuanyuan : Yang Nanyan
Chen Manyuan : Yang Beiyan
Zhao Rui : Ms Li
Li Xiaofeng : Ms Tanga
 

 
 
Les petites fleurs rouges


Chine / 2006

27.12.2006
 

Les petites fleurs rouges est inspiré d’un roman semi-autobiographique de l’écrivain chinois dissident Wang Shuo, qui a également produit le film. En 1999, il donne son ouvrage à lire à Zhang Yuan, connu pour le réalisme urbain de ses films (Mama, prix du public à Nantes et présenté à Venise, Beijing bastards, sélectionné à Locarno et Singapour, Seventeen years, lion d’argent à Venise, etc.). Le réalisateur est immédiatement séduit par la manière dont l’écrivain se remémore son propre passé. "Je cherche à faire la même chose mais les souvenirs de mon enfance sont souvent fragmentaires et incomplets", explique-t-il. "Faire ce film est donc devenu un effort pour récupérer et me rappeler ma propre enfance."





Tout comme son personnage, Zhang Yuan a connu la vie d’internat et la difficulté à trouver sa place dans un groupe d’enfants. Il lui importait donc de trouver un fil conducteur solide à l’histoire. "A la fin, lors de la dernière année de préparation du film, j’ai réalisé que l’unique façon de bien développer ce film était de présenter les choses de mon propre point de vue, celui du réalisateur. J’ai conçu ce long métrage comme un dessin animé interprété par des personnes réelles. C’est une parabole non réaliste bien qu’ayant quelque chose de réel."

Il a fallu une certaine logistique pour gérer les 135 enfants ayant participé au film pendant les quatre-vingt jours de tournage. L’équipe a tout simplement improvisé un orphelinat virtuel où tout devait être prévu : la nourriture, le couchage, l’encadrement… Trouver le bon acteur pour incarner Qiang s’est révélé encore plus ardu. Après avoir fait passer des essais à plus de 20 000 enfants, Zhang Yuan a tout à coup eu la conviction, en voyant le jeune Dong Bowen que le rôle lui correspondait à merveille. "Son regard touche les gens", explique le réalisateur. "Lorsque l’on a fait les essais, Dong avait une façon de marcher et de placer ses bras et ses jambes qui était à la fois drôle et très sérieux. Mais c’est son sérieux qui a attiré mon attention."

Le réalisateur confirme que travailler avec des enfants est l’une des chose les plus difficiles sur un tournage, car ceux-ci n’ont aucune notion d’éthique professionnelle. Il faut donc créer une atmosphère de jeu qui les stimule. "S’ils s’amusent, ils travaillent. Prenons par exemple la scène où Dong Bowen insulte Mademoiselle Tang. Il a vraiment fini par prendre goût à le faire. Peu importe combien de fois on lui demande de le faire, il le fait." Une fois que l’on tient compte des réactions complexes et variées que peut avoir un jeune acteur, il devient plus facile de trouver des ruses et des moyens de l’amener là où l’on veut. Afin de le faire pleurer, par exemple, un assistant a eu l’idée de lui dire qu’il ne rentrerait pas chez lui tant qu’il ne se comporterait pas comme il faut. "La ruse a fonctionné", explique Zhang Yuan. "Mais, par la suite, le truc ne fut plus aussi efficace parce qu’il en avait compris le fonctionnement. Au contraire, lorsque Bowen était sur le point de pleurer mais n’arrivait pas, il suggérait à l’assistant : « pourquoi ne me dis-tu pas que tu vas me retenir pendant 4 ou 6 mois ? » Voilà les aspects de la psychologie des enfant que j’ai trouvés les plus intéressants. "
 
MpM
 
 
 
 

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