Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : BBC Worlwide Ltd., Greenlight Média
Distribution : Bac Films, Les Editions Montparnasse
Réalisation : Alastair Fothergill, Andy Byatt
Scénario : Alastair Fothergill, Andy Byatt
Montage : Martin Elsbury, Amanda Hutchinson
Photo : Doug Allan, Peter Scoones, Rick Rosenthal
Son : Andrew Wilson, Lucy Rutherford, Kate Hopkins
Musique : George Fenton, Orchestre Philharmonique de Berlin
Durée : 92 mn
 

Jacques Perrin : narrateur français
Michael Gambon : narrateur britannique
 

site officiel
 
 
Deep Blue (La Planète bleue)


/ 2003

04.02.04
 

LA PLANETE BLEUE EN CHIFFRES




Des premiers balbutiements, en 1995, au bouclage du projet : 7 années de travail, dont 5 exclusivement consacrées au tournage. 3000 journées sur le terrain, 7000 heures de rushs, plus de 200 sites visités (allant jusqu’à 4500 mètres de profondeur en mer), 40 pays partenaires, 40 cameramen spécialistes venus du monde entier, dont le français Didier Noirot (ex co-équipier du Commandant Cousteau). Rien d’étonnant, donc, à ce que La Planète Bleue soit le film le plus cher que l’Unité d’Histoire Naturelle de la BBC ait jamais financé : pas moins de 7 millions de livres sterling déboursés, pour ce tout premier documentaire de la production à destination du grand écran !

Un budget colossal, un plan de travail à l’échelle mondiale... Qu’à cela ne tienne : l’aboutissement du projet méritait bien des égards. Quand on sait que, jusqu’ici, seulement 2% des fonds sous-marins de notre planète ont été explorés, on saisit tous les enjeux de cette aventure. Toutes les difficultés, aussi : 65 % des océans ont plus d’1, 5 km de profondeur. Sachant qu’il existe moins de 10 submersibles dans le monde, capables de descendre au-delà d’1 km de fond… On imagine aisément l’envergure des déploiements logistiques et humains qu’a nécessité La Planète Bleue.

OBJECTIFS ET CHALLENGES
"L’histoire d’un environnement à la fois spectaculaire et vulnérable" (Andy Byatt)
"Rester dans l’émotion pure, dépasser l’aspect éducatif du documentaire " : c’est en ces termes qu’Alastair Fothergill, co-réalisateur du film, nous explique les fins narratives du projet. "Les océans possèdent une puissance phénoménale sur les êtres qui y vivent. Ce que nous avons essayé de faire avec ce film, c’est de capturer l’essence de cette puissance ". Tout est dit !
Quant aux thématiques de La Planète Bleue et aux notions qu’elles induisent (la protection de l’environnement, sujet inévitablement sous-jacent dans ce type de films), ces points ont fait l’objet d’une attention toute particulière, afin de ne jamais tomber dans un discours idéologisant. Le mot d’ordre donc a donc été de concevoir le film tel un dialogue continu, interactif et fécond avec son public. Andy Byatt nous expose le concept : "Nous avons éprouvé le désir de faire entrer à son tour l’univers sous-marin dans l’esprit du spectateur, tout en sachant qu’il ne fallait pas se contenter d’un discours écologisant du style ‘Prenez grand soin de l’océan, faites attention aux poissons, mangez-en moins, péchez moins’ : les gens ne savent même pas à la base, à quoi ressemble un thon vivant ou comment se comporte un dauphin en pleine mer. Avec La Planète Bleue, nous sommes partis du principe qu’il fallait justement faire découvrir ces habitants des océans. C’est un travail de longue haleine, mais qui a été facilité par notre message tout simple, à savoir que les animaux marins sont d’une incroyable beauté ".

Dans l’océan, impossible de savoir à quel endroit tel évènement se produira. Le défi était ainsi de taille ! Rien n’aurait été possible sans une participation continue des organisations environnementales (entre autres, le World Wide Fund for Nature) et de la communauté scientifique internationale (laquelle, notamment, a accueilli les différentes équipes de tournage à bord de ses propres submersibles). Prises de vue sous-marines, terrestres et aériennes en multicaméra high-tech, conception d’infrastructures spéciales et de nouvelles techniques de filmage (mini-submersibles destinés à accueillir les caméras, rampes d’éclairages), tournages en environnements hostiles, de l’idée originale à sa diffusion en salles, La Planète Bleue est une aventure qui flirte avec l’extrême. Seul recours à l’image de synthèse : un majestueux panoramique qui nous plonge au cœur de la Fosse des Mariannes, située au large du Japon ; le plus important abysse du monde (11000 mètres de fond ; plus grand que le Grand Canyon).

Sachez que le monde scientifique lui-même a été le premier surpris, pour ne pas dire abasourdi, par certaines images de La Planète Bleue ! De faits et comportements méconnus à l’inédit des plus entiers, ces découvertes ont, d’ores et déjà, permis d’amorcer de nouvelles pistes de recherches. Autant dire qu’Alastair Fothergill et Andy Byatt ne pouvait pas mieux faire !

On a même pensé à ceux qui, après avoir vu ce film, voudront poursuivre l’aventure. Le livre du film (La Planète Bleue, Ed. Larousse) sorti le 29 janvier dernier, retrace cette formidable épopée en 384 pages et 500 photos.
 
sabrina
 
 
 
 

haut