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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Bold Films Distribution : TFM Distribution Réalisation : Emilio Estevez Scénario : Emilio Estevez Montage : Richard Chew Photo : Michael Barrett Décors : Lisa Fischer, Radha Mehta Son : Coleman Fikse Musique : Mark Isham Effets spéciaux : Stargate Digital, F/X Concepts Inc. Maquillage : Brad Wilder Directeur artistique : Colin De Rouin Durée : 112 mn
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Bobby
USA / 2007
24.01.2007
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Emilio Estevez n’avait que six ans, et il se souvient encore de cette nuit du 4 juin 1968 où la télévision a retransmis l’assassinat de Robert F. Kennedy. « A travers cette histoire, j’ai voulu commémorer l’histoire de Bobby » explique t-il.
Plutôt que d’essayer de retrouver ceux qui passèrent cette nuit là à l’Ambassador et solliciter le droit de raconter leur histoire, Estevez choisit de mêler fiction et réalité historique. Au lieu de se focaliser sur Bobby Kennedy et son tueur, Sirhan Sirhan, qui ont fait l’objet de multiples livres et documentaires, il invente un groupe très éclectique de personnages, dont les vies seraient marquées en profondeur par ces tragiques évènements.
Ces vingt-deux personnages dont Estevez a minutieusement associé et entrelacé les destinées lui ont été inspirés à la fois par l’esprit de cette époque et par ses propres expériences. « J’ai voulu qu’ils soient emblématiques et contribuent à faire avancer l’intrigue. Ils sont à certains égards des archétypes, mais ce sont aussi des gens que j’ai connus de près et qui ont joué un rôle dans ma vie. »
« C’est un film que nous devions faire », déclare le producteur Michel Litvak. « Les problèmes auxquels Kennedy s’attaquait à l’époque ne sont pas encore résolus », poursuit Estevez. « A travers ce film, je pose une question : « Pourquoi n’avons-nous pas avancé d’un pas ? », et je tente de montrer en quoi les idées de Bobby restent pertinente. »
Le projet Bobby a bénéficié d’un casting exceptionnel : Martin Sheen, Sharon Stone, Elijah Wood, Demi Moore, Helen Hunt, Christian Slater, Laurence Fishburne, William H. Macy… En témoignage de loyauté ; les interprètes du film ont tous acceptés de travailler pour le minimum syndical. Le premier à signer est Anthony Hopkins. L’acteur a gardé un souvenir très vif de l’annonce de la mort de Bobby Kennedy : « J’étais au maquillage, dans un studio de Londres, lorsqu’on m’apprit son assassinat. Je me suis dit que le monde était devenu fou. En l’espace de quelques années, on avait tué JFK, Malcolm X, Martin Luther King, et maintenant Robert Kennedy. J’ai eu le sentiment que tout fichait le camp. C’était hélas vrai. »
Nombre d’acteurs soulignent la pérennité du message de Kennedy, à une époque où l’Amérique aura rarement été aussi divisée. « Nous devons tirer un enseignement de cette période, marquée par la guerre du Vietnam, les combats pour les droits civils et la lutte contre la misère », déclare Joy Bryant. « Le contexte a changé, mais nous pouvons nous inspirer de certains des idéaux des années soixante et les adapter à notre temps. Nous pouvons aller de l’avant. »
Le décor unique de Bobby est le légendaire Ambassador Hotel, construit sur Wilshire Boulevard en 1921. Le palace aux 500 chambres a régulièrement hébergé les grands noms de la politique, à commencer par les Présidents des Etats Unis lors de leurs déplacements sur la côte Ouest. Vingt ans après la mort de Kennedy, l’établissement présentait de tels signes de vieillissement qu’il a dû fermer ses portes. Au terme d’une longue bataille juridique, il a été décidé en 2005 de construire une école sur son site.
Estevez a obtenu, in extremis, une dispense du Los Angeles Unified School District, lui permettant de tourner une semaine dans l’enceinte de l’Ambassador, où les marteaux-piqueurs avaient déjà commencé leur œuvre. Mettant à profit ce bref sursis, il a pu filmer dans l’urgence la façade de l’établissement, ses halls et sa cafétéria.
Sorti le 17 novembre aux USA, le film récolte aujourd’hui la somme de 11 millions de $. ninteen
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