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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Quinta Communications, Dino De Laurentiis Productions, Carthago Films, Zephyr Films Distribution : Quinta Communications Réalisation : Peter Webber Scénario : Thomas Harris, d'après son propre livre Montage : Pietro Scalia Photo : Ben Davis Décors : Allan Starski Musique : Ilan Eshkeri, Shigeru Umebayashi Effets spéciaux : Duboi, Special Effects UK Durée : 115 mn
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Gaspard Ulliel : Hannibal Lecter
Dominic West : Inspecteur Pascal Popil
Gong Li : Lady Murasaki Shikibu
Rhys Ifans : Vladis Grutas
Aaron Thomas : Jeune Hannibal Lecter
Helena Lia Tachovska : Mischa
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Hannibal Lecter : les origines du mal (Hannibal Rising)
USA / 2007
07.02.2007
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« Quand j’ai réalisé Dragon Rouge, j’ai eu l’occasion d'effectuer une tournée promotionnelle dans le monde entier. Dans chaque ville, les mêmes questions revenaient sans cesse : ‘Pourquoi Hannibal Lecter est-il devenu un monstre ? Pourquoi est-il devenu cannibale ?’J’ai alors réalisé que ces interrogations étaient intéressantes, et que nous devrions peut-être réaliser un film sur la jeunesse d’Hannibal, pour comprendre les événements qui l’ont poussé à devenir un meurtrier. » Dino De Laurentiis, producteur.
« Notre source d'inspiration a été un passage du roman Hannibal, » a expliqué Martha De Laurentiis. « Sur deux pages il est fait référence à Mischa, la petite soeur d’Hannibal, et l’auteur laisse transparaître les causes du comportement violent de ce dernier. Cette séquence nous a inspirés pour le début du scénario. »
Le couple De Laurentiis voulait convaincre Thomas Harris de participer à ce projet, et décida donc de soumettre son idée à l'écrivain. Après une courte période d'hésitation initiale, liée à sa réticence à se frotter à nouveau à l'univers de son plus célèbre personnage, l’auteur se déclara finalement si intéressé par l'idée qu'il décida d'écrire le scénario et le roman.
Le réalisateur Peter Webber a rejoint l’équipe peu après la diffusion du synopsis. « Nous avions pensé à Peter dès le départ, » remarque Martha. « Nous souhaitions confier ce film à un jeune réalisateur ambitieux. La Jeune Fille à La Perle démontrait d’immenses qualités de narration visuelle. Et ses réalisations pour la télévision anglaise dévoilaient une nervosité tout à fait adaptée à un projet tel que le nôtre. » Le réalisateur commente : « Si La Jeune Fille à La Perle traitait d'amour, Hannibal parle de haine. J'y ai aussitôt vu l'opportunité de me renouveler et de me remotiver, en affrontant un univers que je n’avais pas encore exploré. »
Le choix de l’acteur pour le rôle principal d’Hannibal jeune était un point critique du film. Le producteur Dino De Laurentiis explique qu’ils ont longuement cherché leur comédien. « Nous recherchions avant tout une physionomie mystérieuse que nous ne trouvions pas. Nous voulions un jeune homme charmant qui soit crédible en assassin. » Gaspard Ulliel venait de terminer Un Long dimanche de fiançailles quand Dino De Laurentiis l’a remarqué. « J’ai tout de suite compris que nous tenions notre Hannibal en le voyant ! Nous avons rencontré Gaspard à Paris, puis Peter lui a fait tourner un essai à mon domicile, et le résultat à l’écran était époustouflant. »
Peter Webber partage cette certitude. « Il a en lui quelque chose de très spécial. Quelque chose de très sombre. » La préparation du rôle avec Gaspard a d’ailleurs confirmé l'intuition du réalisateur. « Nous l'avons envoyé chez un entrepreneur de pompes funèbres afin qu’il appréhende la sensation née d’un travail à proximité des cadavres, » raconte Peter Webber. « Il a tellement apprécié l’expérience qu’il voulait y retourner le lendemain ! A cet instant, j'ai compris que j'avais fait le bon choix. » Gaspard Ulliel a nourri son rôle par des recherches personnelles sur les motivations du personnage, et a découvert à cette occasion que le profil psychologique d’Hannibal était pour le moins inhabituel pour un tueur en série. « J’ai lu les trois livres de Thomas Harris, ainsi que les écrits de profilers traitant des serial-killers. Ces lectures ardues et terriblement choquantes se sont pourtant révélées captivantes, et m'ont donné l'occasion de remarquer qu'Hannibal a un comportement différent de celui de la plupart des tueurs en série, dont les actions sont généralement liées à une impulsion sexuelle. Il existe souvent dans leur meurtre un élément qui tient de la libération sexuelle, et qui pourtant est totalement absent des méfaits d’Hannibal. »
La mystérieuse Lady Murasaki est interprétée par Gong Li, la plus célèbre actrice chinoise, connue notamment pour ses rôles dans les films du réalisateur Zhang Yimou, tels que Le Sorgho rouge ou Epouses et concubines. Gong Li a pourtant bien failli ne pas participer au projet pour des problèmes de planning. « Le tournage de Miami Vice : Deux Flics à Miami auquel participait Gong Li a pris du retard, et nous avons dû modifier notre programme, » explique Peter Webber.
L'univers du film a été confié au décorateur Allan Starski, déjà récompensé d’un Oscar pour son travail sur La Liste de Schindler et unanimement salué pour les décors du Pianiste. Allan Starski s’est d’abord inspiré du script. « Thomas Harris maîtrise formidablement son sujet. La précision des descriptions du scénario m’a vraiment aidé à concevoir l’atmosphère. » Peter Webber et Allan Starski souhaitaient que les scènes de guerre soient le plus crédible possible. Peter Webber explique : « Nos accessoires semblent tous réels. Par exemple, le char russe est miteux, avec son vélo attaché à l’arrière et ses bidons de peinture, le contraire absolu de ce qu’on voit généralement dans les films de guerre, avec des véhicules flambant neufs et impeccables. Allan a grandi en Pologne sous domination communiste, et se rappelle encore la seconde guerre mondiale. Pour nous, c’était un réel atout car il a su amener une véritable authenticité au film. »
Le livre est sorti à la fin de l'année 2006, pour une publication quasi simultanée avec le film. Il est arrivée en tête des ventes de romans en Angleterre, France, Allemagne et aux USA. ninteen
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