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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Renaissance Films, Mad Chance, Section 8, Miramax
Distribution : TFM Réalisation : George Clooney
Scénario : Charlie Kaufman, adapté du livre biographique de Chuck Barris
Montage : Stephen Mirrione Photo : James D. Bissell
Musique : Alex Wurman
Durée : 113 mn
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Confessions of a dangerous mind (Confessions d'un homme dangereux)
USA / 2002
11.06.03
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Premier film de l'acteur qui rend jaloux, Mister Clooney himself - beau, bon, et plein de bagout - Confessions d'un homme dangereux est à la hauteur du bonhomme : bluffant. Si le public américain n'a que moyennement accroché (16 millions de $ de recettes), les cinéphiles frenchys devraient davantage l'apprécier. Surtout que Clooney a payé de sa personne en interviews.
Sélectionné au Festival de Berlin (et prix d'interprétation masculine), le film a tout pour plaire : un réalisateur novice mais starisé, un casting à tout casser (même les salaires puisque Roberts - pour 6 jours de plateaux - et Barrymore n'ont touché que 250 000$), un scénario signé du roi des scripts déjantés, Charlie Kaufman. On lui doit Dans la peau de John Malkovich, Human Nature, Adaptation... Cette histoire de fous ne pouvait que l'attirer. De nombreux réalisateurs s'y sont frottés, David Fincher, Darren Aronofsky et Bryan Singer entre autres. Des comédiens comme Ben Stiller, Mike Myers, Johnny Depp, Edward Norton ont été pressentis autour du projet. Mais la Warner, qui détenait les droits du livre autobiographique de Chuck Barris, ne voulait pas investir 40 millions de $ sur un film au destin si aléatoire, au sujet si explosif. Le film, même avec des stars au cachet minimal (Damon et Pitt sont carrément venus gratuitement pour leur scène), a été budgété à 29 millions de $, en été tourné à Montréal (c'est à dire pour des coûts moindres qu'en Californie).
Produit par Soderbergh et Clooney (à travers leur petite entreprise Section 8), le film a été récupéré par Miramax lorsque Warner a cédé les droits à Clooney. Etonnant? Non. Le scénario traînait depuis 6 ans - et les serpents de mer coûtent chers en phase de pré-production - et le carton mondial d'Ocean's 11 a permis à la Warner de faire ce cadeau à Clooney et Soderbergh. Outre le choix des acteurs, il fallait aussi récupérer les archives des jeux de Barris et rendre tout cela plausible.
Car Chuck Barris est un homme étrange. On se doute qu'il est mytho, peut-être schizo. Né le 3 juin 29, à Philadelphie, il a cumulé les petits boulots ne sachant pas quoi faire de sa vie. Il a vendu des téléprompteurs, guider les touristes dans les studios de la NBC, écrit des chansons (dont un ou deux tibes). Loser total. Selon son autobiographie, c'est à 33 ans qu'il se fait enrôlé par la CIA. Sa couverture est un job de nuit chez ABC. Après douze ans au top de la télévision, il décide de faire un film autour d'un de ses jeux, et qui s'avère un désastre. On est à la fin des années 70. Il déprime, commence son livre, vend tout ce qu'il possède. Depuis il a écrit d'autres romans, s'est mué en photographe célèbre, et a obtenu un doctorat en droit. Parmi les jeux qu'il a inventé, notos : The Dating Game (Tournez Manège), The Newlywed Game (Les Zamours), The Gong Show (prémices de la télé-réalité et de Vidéo-gags), The Family game (Une famille en or), The Game Game, The New Treasure Hunt, ...
On notera par ailleurs la présence de Rutger Hauer (Blade Runner) et la citation à Rosemary Clooney (la tante de George qui jouait dans une série populaire de l'époque). Sam Rockwell avait déjà été employé par Clooney et Soderbergh dans Welcome to Collinwood, une de leurs productions. Rockwell avait aussi joué avec Barrymore dans le premier Charlie's Angels.
Avec un tel joyau entre les mains, et profitant de la sortie de la suite du livre de Chuck Barris ("La mauvaise herbe ne meurt jamais"), Miramax re-sortira dans une combinaison moyenne (1000 salles) Confessions of a dangerous mind aux USA, durant l'été 2003. Le marketing sera davantage axé sur l'aspect thriller. Comme son héros, le film aura plusieurs vies.
vincy
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