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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Gregory Nava, Simon Fields
Distribution : SND
Réalisation : Gregory Nava
Scénario : Gregory Nava, d'après des faits réels
Montage : Pedraic McKinley
Photo : Rey Villalobos
Décors : Miguel Angel
Musique : Randy Splendlove
Costumes : Elisabetta Beraldo
Durée : 113 mn
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Les oubliées de Juarez (Bordertown)
USA / 2006
25.04.2007
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Ciudad Juaerez est surnommée « la ville qui tue les femmes » car, en l’espace de presque quinze ans, plus de quatre cent femmes ont été assassinées dans des conditions extrêmement violentes tandis que cinq cent autres ont tout simplement disparu. Malgré l’arrestation et la condamnation de plusieurs suspects, les meurtres de jeunes femmes continuent d’ensanglanter la région sans qu’aucune réelle mesure de protection ne soit prise. Les jeunes ouvrières qui viennent travailler dans les maquiladoras installées à la limite du désert (des usines d’assemblage délocalisées qui profitent d’une main d’œuvre peu coûteuse) restent donc des proies idéales pour tout ce que Juarez (paradis des narco-trafiquants et des hors-la-loi en tout genre) compte de criminels potentiels. En effet, les victimes sont habituellement agressées en rentrant chez elles dans des bus affectés au transport des ouvriers, bus qui circulent tard la nuit (car les « maquiladoras » fonctionnent 24h / 24h) et s’arrêtent dans des endroits réputés mal famés.
Depuis 2002, Amnesty international dénonce ces crimes et disparitions. On peut lire sur son site internet qu' en 2003, sous la pression internationale, le gouvernement fédéral a ordonné un réexamen de tous les dossiers en sa possession (379 depuis 1993). Les conclusions mettent en évidence l’implication de 177 agents de l’Etat pour des actes de négligence et d’omission lors des enquêtes. Ceux-ci n’ont jamais eu à rendre de compte. Sur les 24 dossiers traités directement par le bureau du Procureur général, 14 ont été clos en juillet 2006 en raison, soi-disant, de manque d’éléments. Ce manque de transparence, de coordination et d’obligation de rendre des comptes entre les différentes autorités a créé à Juarez un climat d’impunité duquel il est difficile de sortir.
Lorsqu’il a découvert ce fait divers, le réalisateur Gregory Nava a commencé à s’intéresser à toutes les informations en provenance du Mexique et, peu à peu, l’idée de raconter une histoire simple construite à partir des témoignages des mères et des proches des femmes assassinées ainsi qu’en s’appuyant sur les rapports officiels et la presse a germé dans son esprit. Puisqu’il n'existe à ce jour aucune réponse satisfaisante sur l’identité des tueurs, le réalisateur a décidé de combiner plusieurs théories et de faire porter la responsabilité de certains crimes à un fils de bonne famille.
Dès le début, Nava envisageait de confier le rôle principal à sa meilleure amie, l'actrice latina Jennifer Lopez avec laquelle il avait déjà tourné My family et Selena. Non seulement celle-ci a accepté, mais elle a également décidé de devenir productrice du film. D'autres "fidèles" de Nava ont rejoint le casting des Oubliées de Juarez comme Sonia Braga, Kate del Castillo et Maya Zapata, qui avaient toutes trois collaboré avec le réalisateur sur American family.
MpM
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