Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : Les films des Tournelles, Pathé Renn Production, M6 Film
Distribution : Pathé
Réalisation : Philippe Le Guay
Scénario : Philippe Le Guay
Montage : Martine Giordano
Photo : Laurent Machuel
Musique : Philippe Rombi
Durée : 110 mn
 

Vincent Lindon : Coway
Fabrice Luchini : Brett
Géraldine Pailhas : Héléna
Lorant Deutsch : Patrick
Isild le Besco : Laurence
Claude Rich : Nicolas de Blamond
Camille Japy : Milène
 

site officiel
 
 
Le Coût de la vie 


France / 2003

30.07.03
 

Philippe Le Guay, co-scénariste de Brigitte Roüan (Outremer, Post Coïtum animal triste) a réalisé 3 films avant de nous livrer ce nouvel opus : Les deux Fragonard avec Joaquim de Almeida et Robin Renucci, L'année Juliette avec Valérie Stroh et Fabrice Luchini, Trois Huit, qui fut sélectionné à Berlin.




En cela, Le Coût de la vie est son projet le plus ambitieux, et bénéficie d'une campagne média sans équivalent dans sa carrière, largement due à son casting 4 étoiles, tous à la recherche d'un nouveau souffle. Vincent Lindon sort d'une période mitigée alternant succès d'estime (Mercredi folle journée, Chaos) et fiascos ingrats (Vendredi soir, Le frère du Guerrier, Filles uniques). Fabrice Luchini n'a rien tourné depuis Barnie et ses petites contrariétés, trop luchinien pour avoir marqué les esprits. Il avait déjà croisé Lindon dans Tout ça pour ça et Pas de scandale. Géraldine Pailhas n'en finit pas de cumuler les apparitions et les seconds-rôles dans les grands films (La Chambre des Officiers, L'Adversaire), mais son statut médiatique (d'autant plus après la mort de Pialat qui en fit la mère du Garçu) l'a fait entré dans la cour des grandes. Isild Le Besco fait ses premiers pas dans la comédie, après plusieurs bides dans le drame auteuriste (Roberto Succo, La Repentie, Adolphe). Lorant Deutsch quitte les comédies populaires calibrées pour le dimanche soir sur TF1 (Jet Set, Le Raid, Trois Zéros) pour des comédies un peu plus sociales ou décalées, même si Bienvenue chez les Rozes n'a pas transformé l'essai au début de l'année. Camille Japy, révélée par Klapisch dans Chacun cherche son chat, n'a jamais percé réellement en 8 ans, malgré la côte d'amour dont elle est entourée; on l'a vue récemment dans Toutes les filles sont folles. En fait, seul Claude Rich n'a plus rien à prouver. Après Le Mystère de la Chambre jaune, le gendre idéal des Tontons flingueurs, le Panoramix de Chabat, est parvenu à toucher tous les publics à travers tous les genres.

Philippe Le Guay devrait pouvoir limiter la casse financière. Manquerait plus que Le Coût de la vie lui coûte sa chemise. À l'origine, il avait lu un article sur la film d'un artiste défunt laissant à son héritière une grande fortune. Le portrait de cette fille seule refusant ce trésor tombé du ciel l'a intrigué. De cette histoire est née d'autres histoires, en rapport avec l'argent. Du thriller où il ne voulait pas aller a découlé une comédie plus légère. Au départ il y avait le double de personnages principaux. Il n'en restera que 6. Avec quelques rôles secondaires savoureux (Catherine Hosmalin). C'est d'ailleurs avec elle que débute le film. Dans le script, pourtant, Le Coût de la vie commence avec le dîner familial chez les beaux parents de Lindon. Mais face à la générosité et l'efficacité de la séquence du supermarché, l'honneur d'ouvrir le film sur une ouvirère permet de faire le lien entre les précédents films de Le Guay et surtout de mettre la "France d'en bas" en avant dans un film qui se concentre davantage d-sur les bourgeois ou aspirants bobos.
 
vincy
 
 
 
 

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