Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : Rezo Films
Distribution : Rezo films
Réalisation : Albert Dupontel
Scénario : Albert Dupontel
Montage : Scott Stevenson
Photo : Jean-Claude Thibaut
Son : Jean Mimondo
Musique : Jean-Philippe Goude, Alain Ranval
Durée : 92 mn
 

Albert Dupontel : Darius
Claude Perron : Chloé Duval
Philippe Uchan : Victor
Michel Vuillermoz : Simon
 

 
 
Le créateur


France / 1999

16.06.99
 

Après le succès de Bernie, Albert Dupontel a fait appel à une famille d'acteurs tout aussi atypique: Michel Vuillermoz, Claude Perron, Paul Le Person. Tous ont un vrai talent: drôle, inventif. Quant au choix de la musique, on sent une influence des frères Coen. La musique du Créateur joue un peu le même rôle que dans Miller's crossing.




On a vu récemment Dupontel en acteur dans Un héros si discret (un pseudo héros à tendance homosexuelle) et dans Serial Lover (où il joue un flic amoureux et ambigüe). C'est d'ailleurs sur Serial qu'ila rencontré son chef op' et son cadreur.
Le Créateur sort juste avant la fête du ciné, de quoi limiter la casse au BO, après quelques déconvenues comme Le Derrière (800 000 entrées); Trafic d'influence (300 000 entrées) ou les petits films du genre Mille Bornes, les Passagers...

Dupontel sans h et avec un t
Ne croyez pas à ce que vous voyez. Albert Dupontel est un cérébral. Un acteur qui aime les univers singuliers (et cinglés) de Deville, Audiard ou Huth. un metteur en scène qui cherche à justifier chacun de ses plans, chacune de ses scènes, en parlant de Bergman, Wilder, des frères Coen... Un cinéaste sans le CV labellisé Ecole de Cinéma. Il apprend sur le tas, avec sa passion de cinéphile expert.
Bref il ne ressemble ni à son one-man show surrélaiste ni à son Bernie ultraviolent. C'est même tout le contraire. Tout commence avec une histoire...qu'il se raconte pendant des années jusqu'à ce qu'elle lui paraisse évidente, cohérente, complète. Il imagine les dialogues, les délires, les séquences. Et son complice Gilles Taurand lui restructure.
Il se méfie des histoires trop bien écrites, et se retrouve bluffé face à des scènes visuellement fortes et pourtant scénaristiquement minces. Mais il écrit: bouée de sauvetage dans un monde encore mystérieux. Angoissé par ce nouveau statut. Préparé jusqu'au bout de songles pour palier se speurs, pour montrer qu'il sait. Et puis plus l'histoire est bonne, plus on peut jouer avec la caméra, et plus on se sent moyen avec le personnage.
Pour lui "l'important c'est de trouver comment faire son cinéma, plutôt que de faire du cinéma". Ce qu'il reproche d'ailleurs au ciné frenchy: la frilosité concernant le film de genre. Qu'il assume jusqu'au bout, tel une espèce rare, mais on l'espère, pas en voie de disparition.
 
chris / vincy
 
 
 
 

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