Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : Avi Arad, Gary Foster, Arnon Milchian, Kevin Feige, Becki Cross Trujillo, Horse Shoe Bay Prod., New Regency
Distribution : UFD
Réalisation : Mark Steven Johnson
Scénario : Brian Helgeland, Mark Steven Johnson, d'après le Comics Marvel de Stan Lee
Montage : Armen Minasian, Dennis Virkler
Photo : Ericson Core
Décors : Victor J. Zolfo
Son : Erik Aad
Musique : Graeme Revell
Effets spéciaux : Digital Domain, Rhythm & Hues
Costumes : James Acheson
Durée : 103 mn
 

Ben Affleck : Matt Murdock, Daredevil
Jennifer Garner : Elektra
Colin Farrell : Bullseye
Michael Clarke Duncan : Kingpin, Fish
Jon Favreau : Franklin Nelson
 

 
 
Daredevil


USA / 2003

19.03.03
 

L'Oncle Sam devrait se réjouir ; il n'y a jamais eu autant de Super-Héros dans ses cieux et terres, plus colorés, bruyants et surgonflés que l'U.S Army toute entière chantonnant " In the Navy " en plein désert… Le dernier en lisse est aveugle ! Ca promet…




Ainsi, après Batman, X-Men, Spiderman, Spawn et avant que le géant vert nous balance cet été ses corn-flakes ou qu' Halle Berry glisse sur ses longues jambes ébènes le costume de Catwoman, voici Dare (un bien joli prénom mesdames). Devil (aï, méfiez vous…). Daredevil, donc, 1m75 environ, physique à la Ben Affleck, sans kilo en trop et 39 ans au compteur si on considère qu'il fait pour la première fois son apparition dans un Marvel Comics en 1964… et à peu près trente de plus tout de même vu l'age qu'il suggérait dans les cases à l'époque. Mais les Supers-Héros ne vieillissent pas, ils mûrissent paraît-il et se foutent bien du Viagra. Demandez donc à Stan Lee, papa légendaire de Spidey alias Peter Parker dans l'incognito, de Hulk, Les Quatre Fantastique, Captain America, X-Men ou du Surfer d'Argent. Le Manniken-Tisse n'est donc pas sa seule création et le succès en toiles et sur nos toiles l'année dernière de l'homme-araignée lui permet de distiller dorénavant ses autres freaks.
Légalement, c'est Avi Arad qui s'y colle, détenteur en tout puissance des mises à l'image de la maison-mère Marvel et producteur exécutif de la plupart des titres sus-cités. Il nous annonce un Punisher (ahhhh, yeah : Dolph Lungren dans le rôle en 1989 reste dans nos mémoires…), The Man-Thing, chez nous La chose (vous savez, le truc plus ou moins humanoïde en briques rouges dans Les quatre fantastiques ?) ou bien encore un nouveau Blade (Il va falloir trouver encore mieux que Guillermo Del Toro, bonne chance !). Ces deux -là, Stan et Avi (et non pas Laurel, imbéciles !) s'entendent bien. Tu m'étonnes : les hauteurs de Mulholland Drive doivent compter dorénavant plusieurs piscines supplémentaires à la vue des dollars engendrés par les adaptations ciné des bébés : 114 millions de dollars pour le premier week-end d'exploitation de Spiderman et 70 millions pour Daredevil. De quoi faire pas mal de Cédric Klapish (Cédric, si tu nous lis…).
Au départ, c'est ni plus ni moins que notre Christophe Gans national qui voulait s'y coller, rapidement convaincu qu'au niveau du compromis inter-studio, il n'en ressortirait pas gagnant, ni au niveau créatif (qu'il voulait sombre, tel le comics), ni commercial (manque de budget). Le projet échoue, via la Fox, à la Warner, propriétaire des DC Comics (la concurrence avec Superman), qui le fourgue successivement à Wolgang Petersen, Robert Rodriguez puis finalement à Sony qui songe à Stephen Norrington, fort de son récent Blade derrière la caméra, et (argh !) Chris Colombus au scénar qui se vengera plus tard en faisant des choses pas bien normales à Harry Potter... C'est là qu'un surexcité intervient : "Je peux le faire, dis, je peux le faire ?". Sourcil levé des intéressés : c'est qui, lui ?… Ben, Mark Steven Johnson : un obscur long-métrage, Simon Burch, au compteur et qui mettait déjà en scène… un handicapé ! . "Il dit qu'il est fan et qu'il y travaille depuis six ans monsieur. Il a plein de dessins, on peut le faire entrer ?". "Ralph, lâche lui le mollet, veux-tu ? ".
Et c'est là que Ralph a sans doute fait une grosse bêtise…
Steven Johnson trouve un autre fan pour le rôle-titre, Ben Affleck, Mr Jennifer Lopez à la ville, et meilleur pote d'un réalisateur et scénariste qui a écrit plusieurs épisodes pour la B.D : Kevin Smith. La petite famille réunie autour du Thanksgiving lucratif une floppée de seconds rôles qui ne savent pas encore qu'ils auront plus tard à éliminer leur prestation de leur filmo s'ils veulent conserver un minimum de crédibilité post-mortem : entre autres Jennifer Games dans le rôle d'Elektra, jeune comédienne fraîchement débarquée de la série " Alias ", Michael Clarke Duncan que l'on regrette du coup échappé de son sort dans La ligne verte mais surtout Colin Farrell, sobre méchant de Panic Room et de Minority Report qui s'avère ici parfait dans la tête à baffe tant il en fait des tonnes… Maintenant rendez-vous donc pour un Daredevil 2. Mais pas sûr que nous soyons présents.
 
arnaud
 
 
 
 

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