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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Daredevil
USA / 2003
19.03.03
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RINGARD DE VILLE
"- Il est grotesque, bonjour la note de psy..."
Néo-néo ressassement du phénomène Marvel Comics, Daredevil est un de ces énièmes avatars refourgués primo presto dans la nouvelle vague des super-héros qui ont gonflé et " gonflé ", depuis peu, le box-office du cinéma hollywoodien. Laid, vain, et cinématographiquement aux confins de la bêtise, " Daredevil " se rélève tel l'acte manqué d'une nouvelle mouvance allant chercher dans la B.D US, l'âme créatrice qu'elle croyait avoir égaré. Elle ne frappe pas toujours à la bonne porte. C'est à dire ni à celle d'un Sam Raimi et moins encore d'un Tim Burton qui lui ont offert, entre les marges d'une décennie, ses titres de noblesse.
Daredevil est une daube, soyons clairs. Et nul discours journalistique poli et amorphe, ne se substitura à la violence de tel constat. Désolé… On n'est pas là non plus pour les caresser dans le sens de la cape, les super-zéros. Tant qu'ils ne nous auront pas sauvé pas le col, courbé vers le vide s'offrant tout en haut du World Trade Center ou du phare de la bêtise ambiante.
Aveugle ? Oui bon. Le héros laid… Pardon, le héros l'est : mais rien n'empêche le type derrière la caméra d'ouvrir les yeux, sinon la focale, et de recomposer, si possible, un espace, autre qu'une dizaine de faux raccords à la seconde afin d'espérer nous simuler un minimum de repères dans un fourvoiement technoïde...
Epuisant dans son style, profondément stupide par le fond, Daredevil collectera autant de millions au box-office que de secondes qui le rapprocheront de l'oubli et du néant duquel il n'aurait jamais du sortir.
Tant pis.
A vous de voir s'il faut y en rajouter une ou deux. arnaud
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