Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : Spillefilmkompaniet 4 1/2, Filmlance International AB
Distribution : Malavida
Réalisation : Joachim Trier
Scénario : Joachim Trier, Eskil Vogt
Montage : Olivier Bugge Couttè
Photo : Jakob Ihre
Format : 1.85
Décors : Roger Rosenberg
Son : Morten Solum
Musique : Ola Flottum, Knut Schreiner
Costumes : Maria Bohlin
Durée : 103 mn
 

Gard Eidsvold : le narrateur
Espen Klouman Hoiner : Erik
Anders Danielsen Lie : Phillip
Viktoria Winge : Kari
Henrik Elvestad : Henning
 

site internet français du film
Interview du réalisateur et du scénariste, J. trier et E. Vogt
site internet américain du film
Le cinéma norvégien en bref
Malavida films
 
 
Nouvelle donne (Reprise)


Norvège / 2006

11.06.2008
 

Festivals : Nouvelle donne a fait le tour du monde des festivals, où il a reçu un accueil globalement unanime. En témoignent les brassées de prix qu’il a reçus : Prix découverte à Toronto, Prix du jury Jeune public à Rotterdam, Tulipe d’or à Istanbul, meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur scénario aux Amandas (César norvégiens), Prix de la Création musicale à Angers… Il a également été prés-électionné pour l’Oscar du meilleur film étranger.





And the Winner is... En Norvège le film a été nommé Meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur scénario. Les trois plus prestigieux prix locaux (Amanda) donc.

Kari par Viktoria : "Kari est une fille "normale" (elle ne prend pas beaucoup de place, est plutôt timide et modeste, n’a pas de grands ambitions) que j’ai essayé de rendre spéciale", explique Viktoria Winge. "Autour d’elle, tout le monde veut être spécial et accomplir de grandes choses, mais pas elle. C’est un personnage très fort, j’aimerais parfois être comme elle… même si en réalité elle m’est assez opposée."

Préparation et tournage : "Je me suis beaucoup préparée pour ce rôle, ne serait-ce qu’avec les cinq auditions que j’ai passées ! J’aime beaucoup ces auditions, ce sont comme des cours gratuits : même si au final on n’est pas retenu pour le rôle, c’est génial car on apprend beaucoup…" déclare Viktoria. "En plus Joachim est quelqu’un de très ouvert, qui s’intéresse aux autres ! Tous les réalisateurs n’ont pas ce don de communiquer avec les acteurs. On a beaucoup improvisé pour trouvé le ton, mais au final le script était si bien écrit qu’il n’y avait rien à changer !"

Théâtre versus cinéma : "Avec Nouvelle donne, j’ai commencé à aimer jouer, à éprouver un sentiment très fort pour ce métier", se souvient Viktoria. "Avant, je n’étais pas très sûre de vouloir être actrice : mon père dirige un théâtre, ma mère est une actrice très réputée… Mais j’avais besoin d’essayer ! Je dois avouer que lorsqu’il s’agit de jouer, je préfère le cinéma. Sur scène, tout ou presque repose sur vous alors qu’au cinéma, on crée tous ensemble, on n’est jamais seul. L’attention est sur vous, mais sur tous les autres aussi !"

De la relation entre Erik et Philipp : "Je ne crois pas qu’Erik soit jaloux du succès de Phillip", explique Espen Klouman Hainer, qui interprète Erik. "Je pense qu’il est honnête quand il critique le second livre de Phillip, ce n’est pas pour se fâcher avec lui. Il est même heureux que Phillip ait écrit quelque chose et l’appelle pour lui montrer son travail. Il dit juste que son livre est moins bon que le premier. Leur amitié est forte, et ce qui cimente cette amitie c’est leur point commun, le goût de l’écriture et le rêve de devenir écrivain. Quand Philipp arrête d’écrire, on peut même dire que leur amitié diminue. Et Erik, qui admire Philippe pour son style, est un peu perdu .La relation s’inverse : Erik prend soin de`Phillip, mais il n’aime pas cela." Comme dans le film, une certaine complicité semble s’être établie entre les interprètes d’Erik et Phillip. Aussi, à chaque question, chacun cherche l’assentiment de l’autre, ou complète sa réponse. Anders Danielsen Lie (Phillip) ajoute ainsi aux propos d’Espen : "Les deux personnages ont des styles différents. Ils mettent un peu leur ambition de coté quand l’autre réussit .La compétition entre eux est un moteur."

De la maladie mentale : Pour Anders Danielsen Lie, il n’y pas d’explications au changement brutal d’attitude de Phillip et à sa maladie. "On observe que les psychoses ont des causes d’abord biologique", souligne-t-il. "Bien sûr, il y a souvent des causes externes qui déclenchent la maladie, par exemple un fort choc émotionnel. En tant qu’étudiant en médecin et médecin, j’ai vu de nombreux malades mentaux, notamment des schizophrènes, je connais leurs attitudes (il fait un geste de repli sur lui-même). Ce n’est pas spectaculaire, c’est parfois peu visible, internalisé. Par contre, je ne me suis pas inspiré d’une personne précise, je n’ai pas pris de modèle pour construire le personnage de Phillip."

A propos des films norvégiens : La question semble provoquer une certaine gêne chez les deux acteurs, comme si le sujet ne valait même pas la peine d’être évoquée… C’est finalement Espen Klouman Hainer qui s’y colle : "Eh bien, on a toujours eu une distance ironique envers ces films...", avoue-t-il. " Ils n’ont pas très bonne réputation. Avant, personne ne les regardait vraiment… " Anders Danielsen Lie intervient : "La Norvège est un petit pays, il y a eu peu de films depuis les années 70… non les années 50 quand même ! Du coup, on n’a pas vraiment de tradition de cinéma." "A l’époque, le jeu des acteurs n’était pas authentique. En fait, c’étaient des acteurs de théâtre et souvent ils se croyaient sur scène et surjouaient. On n’y croyait pas !" "Heureusement, concluent-ils en chœur, "les choses s’améliorent !"
 
MpM et Claire
 
 
 
 

haut