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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Fidélité, K2, TF1 Films Production, M6 Films Distribution : Mars Distribution Réalisation : Yann Moix Scénario : Olivier Dazat, Yann Moix, Arthur Emmanuel Pierre Montage : Philippe Bourgueuil Photo : Benoît Delhomme Décors : Arnaud de Moleron Son : Marc Antoine Beldent Musique : Jean-Claude Petit Effets spéciaux : Agnès Sebenne, Eric Frechou Maquillage : Corinne Maillard Durée : 95 mn
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Odile Vuillemin : Odile
Nadège Beausson-Diagne : Nadège
Dominique Besnehard : Docteur Dandieu
Anne Marivin : Anne
Armelle : Laure
Marie Guillard : Vanessa
Julie Depardieu : Véro
Jean-Paul Rouve : Couscous
Benoit Poelvoorde : Bernard Frédéric
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Podium
France / 2003
11.02.04
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Cinq années d’écriture ponctuées de difficultés pour monter son projet, faute de producteurs convaincus : en 2002, Yann Moix, écrivain et jeune cinéaste (il réalise ici son premier long métrage), sortait "Podium" sous forme de roman. Un livre, non pas adapté mais inspiré du scénario original, qui a largement contribué à la mise en place de la version grand écran.
montre pas cher L’aventure Podium est née d’une certaine fascination de Yann Moix envers les phénomènes d’idolâtrie. Fan de variété française des années 70, il voyait en Claude François la star idéale pour développer son sujet : un chanteur très populaire, décédé et surtout disparu jeune de façon dramatique. Restait à s’imprégner de l’univers des sosies et autres admirateurs inconditionnels du chanteur pour crédibiliser son histoire et convaincre l’acteur pressenti à l’écriture : Benoît Poelvoorde.
Yann Moix a rencontré le comédien en 2000, sur le tournage du Vélo de Ghislain Lambert (dont le scénario était déjà co-signé par Olivier Dazat). Une fois n’est pas coutume, c’est le livre homonyme du réalisateur, et non le scénario du film, qui a convaincu Poelvoorde de s’engager dans ce projet. Le réalisateur avait préparé le terrain. Il nous explique : "Le film a été écrit à la virgule près pour Benoît Poelvoorde, et pour être sûr qu’il accepte de le faire, j’ai écrit le roman, histoire d’aiguiser sa curiosité et son envie. C’est un peu tordu, mais c’est la genèse exacte". Un mécanisme à contrario des usages qui, finalement, était bien pensé.
Aguerrissement en chant et danse, mise à nu de son personnage : que de nouveautés pour Benoît Poelvoorde ! Trois mois d’entraînement quotidien avec Richard Cross et Mia Frye lui ont été nécessaire pour préparer son rôle. Rappelons que chansons et chorégraphies sont ici interprétées sans aucun doublage. Une véritable épreuve pour le comédien, peu habitué à travailler dans le registre de l’organique et de l’émotionnel. "J’ai détesté chanter et danser. J’avais l’impression d’être à l’école", nous confie-t-il. "J’ai l’air de râler, mais j’ai découvert dans le même temps la dimension troublante, presque érotique et psychanalytique du chant. C’est la chose la plus intime du monde, et je devais chanter en public, devant l’équipe. La danse est horrible aussi, car on est confronté à soi, à son corps dans la glace en permanence. Il faut s’adorer physiquement pour apprendre à danser. Moi je n’en suis pas là". Pour l’anecdote, sachez que Benoît Poelvoorde n’a pas manqué l’occasion de prendre sa revanche sur tous les supplices qu’il a endurés en danse. Au rendez-vous dans Podium : une improvisation du comédien en plein tournage, conservée au montage, mettant en scène Mia Frye (en aspirante Bernadette mise au placard).
N’oublions pas, bien sur, les deux autres comédiens clé de cette aventure : Jean-Paul Rouve et Julie Depardieu. Lui, sosie de Michel Polnareff : quelques essais en duo avec Benoît Poelvoorde ont suffit à convaincre Yann Moix qui recherchait deux personnages en symbiose, à la manière de "Starsky et Hutch". Elle, interprétant la femme de Bernard Frédéric. C’est ici la seconde fois que Julie Depardieu joue sous la direction de Yann Moix. En 1999, elle était à l’affiche de « Grand Oral » ; le premier et unique court métrage du jeune réalisateur qui, d’ores et déjà, se dit on ne peut plus partant pour retravailler avec elle. "Dans tous les films que je ferai tout au long de ma vie il y aura Julie", nous confie-t-il. "C’est la meilleure actrice française de toute sa génération. Elle se fout d’être là et elle est magique". Que d’hommages ! A suivre, donc… Sabrina
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