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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Cité-Amérique, France Film, Haut et Court
Réalisation : Léa Pool
Scénario : Léa Pool, Nancy Huston, Isabelle Reynault
Montage : Michel Arcand
Photo : Jeanne Lapoirie
Musique : ECM
Durée : 94 mn
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Karine Vanasse : Hanna
Pascale Bussières : la mère
Miki Manojlovic : le père
Alexandre Mérineau : le frère
Nancy Huston : le professeur
Monique Mercure : la grand mère
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Emporte-moi
Canada / 1999
28.07.99
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Léa Pool est une des cinéastes les plus singulières du cinéma québécois, passant de la fiction à l'expérimental. Et tournant finalement assez rarement. Mais il s'agit aussi d'une des rares réalisatrices de la Belle Province à être reconnue par les grands Festivals internationaux. Emporte-moi ne fait pas défaut en étant en sélection officielle à Berlin, aux côtés du canadaien Cronenberg.
Avec une star du cinéma yougoslave* (et "Kusturikien") et Pascale Bussières (récemment vue dans Un 32 août sur la terre) en tête d'affiche, le film sera certainement bien exporté. Rien ne dit qu'il fera un hit, même s'il compte sur son lancement local aux Rendez-Vous du cinéma Québécois.
A noter que dans le film, l'écrivain Nancy Huston fait sa première interprétation au cinéma. De plus le titre du film provient d'une chanson interprétée par Marie Laforêt. Enfin le film référence, dont plusieurs extraits sont montrés dans Emporte-moi, s'appelle Vivre sa vie. Film réalisé en Noir et Blanc par Godard en 62, il raconte l'histoire tragique d'une femme, en 12 tableaux distincts. Sa lente descente aux enfers (la prostitution) se termine un peu comme A bout de Souffle avec une fusillade en pleine rue. Le corps de la pute sera laissé sur le pavé.
* Miki Manojlovic est un acteur cosmopolite et précoce. Né en Yougoslavie de parents acteurs, il est monté sur les planches pour la première fois en 1956. En 1972, il termine ses études à la faculté des Beaux-Arts de Belgrade, et embrasse une carrière de comédien qui ne s'arrêtera plus. C'est d'abord au théâtre qu'il brille, en interprétant Hamlet, Charles II, Caligula, Macbeth, Cyrano... Avant le conflit bosniaque, il était l'un des acteurs les plus populaires de Yougoslavie. Au cinéma, il fut l'acteur fétiche d'Emir Kusturica, pour lequel il joua les rôles titres de Papa est en voyage d'affaires et Underground, et fit une apparition dans Chat noir, Chat Blanc. Et si il n'avait été déjà engagé pour le Mahabharata de Peter Brook (au théâtre), il aurait aussi fait Le temps des gitans. Il tint également le rôle principal de Tito et moi de Goran Markovic. Mais avec la guerre les rôles se raréfièrent, et il choisit la France comme terre d'accueil, en hommage à sa grand-mère française qui y rencontra son grand-père. Depuis il tourne sans relâche aux quatre coins du monde, en Europe (Artemisia, Portraits Chinois) et maintenant au Québec.
vincy
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