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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Arte France, Arcapix Distribution : Haut et Court Réalisation : Emmanuel Bourdieu Scénario : Emmanuel Bourdieu, Denis Podalydès, Marcia Romano Montage : Rose-Marie Lausson Photo : Yorick Le Saux Décors : Mathieu Menut Son : François Guillaume Musique : Grégoire Hetzel Durée : 88 mn
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Vert Paradis
France / 2003
18.02.04
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Fils du très célèbre sociologue Pierre Bourdieu, Emmanuel Bourdieu, Docteur en philosophie, mène une carrière d’universitaire en linguistique et philo, de 1991 à 1998, avant de se lancer dans l’écriture et la mise en scène de pièces de théâtre. A ses côtés, Denis Podalydès : ensemble, en 2000 et 2002, ils travailleront sur les pièces "Tout mon possible" et "Je crois ?".
Parallèlement à sa carrière théâtrale, Emmanuel Bourdieu co-signe les scénarios de Place Vendôme (Nicole Garcia, 1996) et La Nouvelle Eve (Catherine Corsini, 1998). Plus récemment, il travaillait sur le premier film de Valeria Bruni-Tedeschi, Il est plus facile pour un chameau, sorti en avril 2003. Fidèle collaborateur d’Arnaud Desplechin, avec lequel, en 1996 et 2000 il avait déjà co-écrit Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle) et Esther Kahn, Emmanuel Bourdieu a dernièrement co-signé le scénario de En jouant dans la compagnie des hommes ; film sorti le 28 janvier dernier et présenté l’année dernière à Cannes, dans la catégorie Un Certain Regard.
Derrière la caméra, sa carrière débute en 1996, avec son court métrage Venise. En 2001, suivront deux autres films courts : un documentaire, Les trois théâtres et Candidature (récompensé du Prix Jean Vigo la même année). En 2002, le Festival de Cannes accueillait son dernier court métrage, La vie comme elle est, dans la sélection Jeunes Talents - ADAMI.
Il réalise ici son tout premier long métrage. Du moins, pour ce qui est du grand écran, puisque Vert Paradis n’est autre que l’adaptation cinéma de son téléfilm "Cadets de Gascogne" (Prix Fipreschi au Festival Cinéma Tout Ecran de Genève 2003) ; une production Arte, elle aussi, qui était diffusée sur la chaîne en décembre 2003.
L’aventure Cadets de Gascogne/Vert Paradis est partie d’une série articles sur le célibat en milieu rural ; une enquête de Pierre Bourdieu, menée dans les années 60. Très inspiré par le travail de son père, le jeune réalisateur s’est ainsi lancé dans l’écriture et la réalisation des deux œuvres. Deux productions, conjointement tournées, différentes, d’un point de vue formel, mais convergentes sur un point : le développement de questions anthropologiques.
Réunion de Denis Podalydès, Natacha Régnier et Clovis Cornillac : un trio pour le moins surprenant, dont la composition reste étroitement liée aux différentes notions que le film explore. Emmanuel Bourdieu nous explique : "Denis, Natacha, Clovis et moi sommes très différents, mais nous avons en commun une même approche des sentiments. Nous avons un même fond romanesque, presque fleur bleue, et en même temps, la conviction que ce n’est pas important de déballer ça, tel quel, mais qu’on a intérêt, au contraire, à la contenir le plus possible, à le masquer, et, si ça transparaît malgré tout, à s’en excuser, comme de quelque chose de gênant, que l’on craindrait d’imposer aux autres. J’aime les gens qui, quand ils sont pris d’un accès passionnel violent, au lieu d’en faire part à leur entourage, font tout ce qu’il peuvent pour ne pas lui faire subir". Tout est dit ! De quoi parfaitement traduire l’interactivité des sentiments et émotions qui anime Vert Paradis. Sabrina
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