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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : EuropaCorp, Apipoulai Productions, TF1 Films production Distribution : Europacorp Distribution Réalisation : Luc Besson Scénario : Luc Besson, d'après l'oeuvre de Jacques Tardi Montage : Julien Rey Photo : Thierry Arbogast Décors : Hugues Tissandier Musique : Eric Serra, chansons de Thomas Dutronc Effets spéciaux : Noël Chainbaux Durée : 105 mn
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Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec
France / 2010
14.04.2010
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Tardi a tardé. Il a longtemps voulu faire adapter au cinéma sa série de bande dessinée, Les aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec. Née en 1976, et déjà héroïne de 9 albums (le 10e est en préparation, trois ans après la publication du dernier volume), Adèle Blanc-Sec suit donc le chemin de Largo Winch, Lucky Luke, Astérix, Iznogoud, Barbarella, Les chevaliers du ciel, Blueberry et autres Enquête Corse.
Pour Besson, la BD est l’un des quatre piliers du cinéma, aux côtés de l’imaginaire, l’Histoire et la littérature.
Tardi avait négocié avec un cinéaste quand Besson, il y a déjà dix ans, voulait acquérir les droits de la saga, montres homme en vain. Quelques années plus tard, voyant que le projet ne se concrétisait pas, Besson recontacte le dessinateur. Tardi ne veut plus entendre parler de cinéma, échaudé par sa confiance détruite dans le cinéaste auquel il avait cru. Patiemment Besson essaie de le convaincre et attendra au total six ans avant d’obtenir les droits. Entre temps, il avait cherché à engager Jean-Pierre Jeunet pour réaliser le film. Mais Jeunet a déjà fait son « Adèle Blanc-Sec » en filmant Tautou dans Un long dimanche de fiançailles. Aussi, malgré l’échec d’Angel-A , Besson décide de retourner derrière la caméra. Il mixe les quatre premiers albums de la série pour écrire le scénario du premier film , de ce qui devrait être une trilogie.
Femme forte. Comme James Cameron, Luc Besson aime les grands fonds marins, les vaisseaux spatiaux, et les femmes au tempérament musclé. Anne Parillaud dans Nikita, Milla Jovovich dans Jeanne d’Arc, Rie Rasmussen dans Angel-A. Même dans ses productions – Banlieue 13, Taxi, Bandidas, … - les femmes ont leur part d’action et de combats. Pas étonnant qu’Adèle s’inscrive dans ce registre. «J’aime retourner les situations : montrer la force des femmes pourtant qualifiées de “sexe faible”. Et je voulais aussi montrer qu’une aventurière intrépide réveillant des momies peut avoir des larmes au bord des yeux lorsqu’on touche à quelqu’un qui lui est proche. » Pour le coup, Adèle est proche du garçon manqué.
31 millions d’euros. Le tournage s’est fait en studio pour l’essentiel. Il a fallut huit mois pour construire les décors et reconstituer sur près de 800 m2 des lieux comme Le Louvre ou la Pyramide de Chéops. Cependant, durant les 18 semaines de tournage en 2009, a aussi eut lieu en extérieur : Place de la Concorde, rue de Rivoli, Jardin des plantes, Porte saint-Denis à Paris, tous transformés pour l'occasion. L'équipe a ussi filmé les décors naturels égyptiens au Caire.
Chansons. Catherine Ringer (les Rita Mitsouko) chante la première chanson du film, Thomas Dutronc et Louise Bourgoin entonnent la deuxième.
Louise Bourgoin évoque son personnage : « L’Adèle de Luc est un peu moins antipathique que dans la bande dessinée. Elle est plus humaine, elle a une vraie sensibilité. Au fil de l’histoire, on se rend compte qu’il y a des choses qui la blessent, qu’Adèle a des failles qu’elle essaye évidemment de dissimuler. Elle est opiniâtre, effrontée, touchante, franche et elle a beaucoup d’humour. C'est une sorte d'Indiana Jones au féminin. Tout au long du scénario, elle vit des aventures rocambolesques comme chevaucher un ptérodactyle, réveiller des momies, naviguer sur le Nil dans un sarcophage, sauver le Président de la République et traverse des moments plus intimes, plus émouvants, avec sa soeur notamment .»
Une trilogie ? Possible si le public suit ce premier épisode. En 3D éventuellement. Besson ne cache pas sa tentation d’y tâter. Mais pour lui hors de question de gonfler un film en 3D pour augmenter le prix du billet.
vincy
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