Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec


France / 2010

14.04.2010
 



ADELE AVEC UN PEU DE HASH

Le livre Bye Bye Bahia



«- Elle écoute toujous son instinct, jamais son éditeur.»

Un P’tit Blanc-Sec ? Oui mais fruité, léger, qui ne frappe pas la tête… Luc Besson n’a pas retrouvé l’ingéniosité de Nikita, certes, qui restera son film le plus abouti. Cependant, il nous offre son premier film regardable ET divertissant depuis Le Cinquième élément (1997, ça commençait à dater). Les aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec ne brillent pas par leur originalité. Le prologue a des accents d’Amélie Poulain, avec cette voix off qui énonce des digressions, et quelques plans plagient ouvertement des films de Spielberg (Jurassic Park, Indiana Jones). Besson a fait son Tintin, sous forme de comédie, grâce à quelques saillies verbales plutôt drôles. Au final, le film est en fait un Benjamin Gates version européenne. Ni plus ni moins. Rien de véritablement original. Si ce n’est qu’on préfère sans doute regarder Louise Bourgoin que Nicolas Cage. Certes elle n’a ni le chien de Parillaud, ni le grain de Jovovich, mais elle a pour elle un charme qui sied bien à l’interprétation de la BD de Tardi par Besson, qui rend la version cinématographique plus sentimentale et moins pète-sec. Pas le genre à boire du thé. Cette suavité est aussi une faille pour Bourgoin qui a du mal à installer son personnage dans le premier quart du film, notamment à cause d’une voix mal assurée, pas ferme ni assez forte, poour faire croire à un personnage aussi obstiné. Elle se rattrapera par la suite, rocambolesque.

Si Besson a soigné ses transitions entre les scènes et n’a pas raté son scénario, sans temps morts, les effets spéciaux, et notamment ceux du Ptérodactyle volant avec Adèle sur son dos, ne sont pas franchement réussis. Le réalisateur n’a pas créé de s équences époustouflantes, ou spectaculaires, mais en visant aussi le jene public, il a bouclé une comédie familiale décente, plus convaincant qu’Arsène Lupin, et moins abracadabrant que Belphégor. On se laisse agréablement porté par tous ces épisodes qui mènent Adèle à bon port. Quoique : le clin d’œil final nous montrera qu’elle a vraiment la poisse. Il amusera d’ailleurs davantage que le motif initial de ces extraordinaires ( invraisemblables et chastes) aventures. Etait-il nécessaire, finalement, de justifier cette épopée par une cause aussi familiale alors que notre héroïne est douée pour l’intérêt général ?
 
vincy

 
 
 
 

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