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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Fox 2000, 20th Century Fox Réalisation : David Fincher Scénario : Jim Uhls, d'après le roman de Chuck Pahlaniuk Montage : Jim Haygood Photo : Jeff Cronenweth Musique : Howard Shore
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Fight Club
USA / 1999
10.11.99
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David Fincher aime explorer nos parties les plus sombres : le meurtre, la manipulation... et ce Fight Club, à la fois secte et philosophie positiviste et destructrice, continue dans cette veine. Le film est une aubaine pour les gens du marketing : des acteurs chocs, le éalisateur et la star du méga-hit Se7en, 3 ans plus tard, et un script qui suscitera la controverse. Et 63 millions de $ de budget (il y a quelques effets spéciaux).
Le tout est donc basé sur un roman d'humour noir de Chuck Palahniuk. Véritable analyse de la société occidentale et du conditionnement humain qui en résulte (notamment la frustration, le fantasme...), le film est une sorte de "défoulatoire" et ses conséquences. L'impuissance des hommes à assumer leurs vies, les mènent souvent à des extrêmes : meurtres en série, enfermùement dans une secte mystique, ...
Fincher promet de l'irrévérence, du corrosif, de la subversion. En s'inspirant du culte et toujours actuel American Graffiti, le cinéaste cherchera moins à esthétiser l'horreur. Il se rabattra sur la violence - quintessence d'une civilisation barbare -, le message de cette histoire, et sur unn scénario éclaté en rien linéaire. Fincher se veut être un auteur. Il ne veut pas que choquer, mais faire réfléchir. Dommage : le message n'est pas passé, le marketing s'est planté avec son histoire de savons, et la violence est victime d'une apologie non expliquée.
Pour convaincre et séduire le public, il faut plus qu'un sex symbol comme Pitt, et deux acteurs réputés excellents comme Norton (prodige) et Bonham-Carter (élégante). Les 3 ayant été nominés à l'Oscar dans leur jeune carrière...
Depuis son avant-première à Venise, Fight Club prend des coups...
FIGHT BUG
Ca ne pouvait que faire de la mousse... L'ultra-violence (à l'instar de The Matrix) est de nouveau sujet de débat entre politiques et Hollywood, entre les parents, la société et le Cinéma. Fincher montre en effet des hommes, torses nu, devant se battre à poings nus pourdéfouler leurs instincts.
Ce débat revient régulièrement depuis Orange Mécanique... Et Fincher, pas plus qu'un autre n'entraîne la violence : il ne fait que la refléter...
Non le problème n'est pas dans ce brûlot anarchiste, pas forcément amusant, et limite "secte de skinheads". Le "Fight Club" gagne de l'argent avec des savons produits à partir de la graisse d'homme (récupérée dans les cliniques spécialisées en luposuscion). Ca rappelle "un peu beaucoup malheureusement" les pratiques des Nazis qui faisaient des savons à partir des victimes de l'Holocauste. Le mauvais goût des studios s'est poursuivi jusque dans le marketing avec l'envoi du fameux savon rose (et les mots Fight Club inscrits dedans). Si on le fait tomber, y a-t'il un risque de se faire enc....?
vincy
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