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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Pyramide Productions, Tabo Tabo Films, Maïa Films Distribution : Pyramide Réalisation : Tonie Marshall Scénario : Tonie Marshall, Pierre-Erwan Guillaume Montage : Jacques Comets Photo : Jean-François Robin Son : Eric Devulder, Gérard Hardy, Jean-Pierre Laforce Musique : Pierre Aviat Durée : 95 mn
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France boutique
France / 2003
29.10.03
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"Imaginer la vie de ceux qui créent ce genre de programmes et cette existence en trompe l’œil, montrer leur complexité, leurs doutes. Et, à travers ces objets et nos rapports avec eux, dévoiler quelque chose de notre société. Sans idée préconçue", nous confie Tonie Marshall, concernant ses intentions initiales. Voilà 15 ans que la réalisatrice regarde les émissions de téléachat avec une certaine fascination : "Je me suis demandé pourquoi ça me plongeait dans un état de béatitude. J’ai compris que pendant que je regardais ces démonstrations, j’imaginais que si j’achetais cet objet, ma vie allait changer, être plus simple, car non seulement on nous vend des objets, mais on nous propose la vie qui va avec, ce qui bien entendu n’est pas vrai. (…) Il me semblait à chaque vision que la démarche avait quelque chose de surréaliste."
Ainsi, pour ne pas tomber dans un récit caricatural, Tonie Marshall et Pierre-Erwan Guillaume (qui en 1999 avait co-écrit Haut les cœurs, de Solveig Ansplach) ont centré leur travail d’écriture sur des personnages sincères et intimement convaincus par les produits qu’ils plébiscitent.
Rôle de composition pour Karin Viard : Tonie Marshall a, d’emblée, pressentie la comédienne pour incarner ce "mélange de force et de détresse, d’humour et de sensualité" qui devait caractériser France. Quant à François Cluzet, fort de son âme à la fois convaincante et poétique, la réalisatrice voyait en lui un Pierre Bellemare potentiel. Après Enfants de salaud, en 1995, c’est ici la seconde fois que le comédien travaille sous la direction de Tonie Marshall. Concernant le rôle d’Estelle, autre présentatrice vedette de France Boutique, Judith Godrèche incarnait, pour la cinéaste, cette parfaite image de femme sexy et décalée. "Elle a restitué cette jolie fille apparemment arriviste, son étrangeté et ses contradictions", nous raconte Tonie Marshall.
Le casting de France Boutique : une affaire de coups de cœurs, donc, qui a également permit à la réalisatrice de retrouver les comédiennes qu’elle avait dirigées dans Vénus Beauté : Nathalie Baye et Hélène de Fillières (cette dernière a, entre temps, participé à l’aventure Au plus près du Paradis).
"Je suis toujours touchée par la fragilité des forts", nous explique Tonie Marshall. On pourrait résumer les intentions de la réalisatrice par cette seule confidence. Portraits en perspective… sabrina
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