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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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France boutique
France / 2003
29.10.03
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VENUS ET BIMBOS… DERNIERE DEMARQUE !
"- Pourquoi quand t’es à côté de moi j’ai peur de vieillir ?"
Un ton, une ambiance légère ; des personnages partagés entre l’ironie et l’amertume. Ils se lassent, se cherchent, oscillent. Ils sont à la fois tendres et piquants. A force d’innovations et de mises en scène dans leur métier, ils ont oublié de pimenter leurs vies privées. Alors, entre déboires sentimentaux et quêtes de fantaisie, ils nous touchent et nous amusent. Mais il faut bien annoncer la couleur : ce film n’a comme point fort que le seul jeu de ses comédiens principaux, Karin Viard et François Cluzet. Spontanés et sincères, en tête-à-tête comme séparément, ils nous promènent de surprises en surprises. Les deux acteurs incarnent et portent à eux seuls tous les ingrédients qui permettent à France Boutique de ne pas tomber dans le genre simpliste de la sitcom. Dommage que le scénario, à travers ses chroniques et personnages secondaires, n’accorde pas suffisamment d’espace à ces instants de chaleur. Il y avait pourtant ici matière à construire une véritable intrigue. Au final, l’histoire se disperse dans un défilement de vignettes anecdotiques qui se suffisent à elles-même : séances de tests et promos de produits loufoques ou has been (et donc forcément difficiles à vendre) ; relations extraconjugales hautement frustrantes pour notre couple en quête de fantaisie ; sans oublier la collaboratrice bimbo, l’associée sans scrupules et opportuniste qui cherche à faire couler le bateau,… Après Vénus Beauté et Au plus près du paradis, Tonie Marshall voulait renouer avec ces thématiques qui lui sont chères : la conciliation entre amour et liberté, la recherche du bien être. Mais à force de jouer sur le caractère kitch et incongru de l’univers du téléachat, l’histoire piétine et ne rattrape pas son enjeu initial.
Reste quelques dialogues bien ficelés, décalés et cocasses ; quelques temps de respiration, induits par un jeu sur le silence et le regard. Mais ces instants véritablement divertissants nous sont ici offerts à dose homéopathique. Humour et intimisme ne sont pourtant pas incompatibles quand il s’agit de concevoir une comédie conjugale. sabrina
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