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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Nord-Ouest Films, France 3 Cinéma, Artémis productions Distribution : Mars distribution Réalisation : Vincent Garenq Scénario : Vincent Garenq, d'après le livre d'Alain Marécaux Montage : Dorian Rigal-Ansous Photo : Renaud Chassaing Son : Pascal James Directeur artistique : Yves Brover Durée : 102 mn
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Philippe Torreton : Alain Marécaux
Wladimir Yordanoff : Maître Delarue
Noémie Lvovsky : Edith Marécaux
Raphaël Ferret : Le juge Burgaud
Michèle Goddet : Thessy
Farida Ouchani : Myriam Badaoui
Olivier Claverie : Le procureur
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Présumé coupable
France / 2011
07.09.2011
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Réalisateur. Vincent Garenq n'a fait qu'un seul film jusqu'à présent, Comme les autres, dont le sujet était l'homoparentalité. une comédie légère, un peu ratée, très loin de ce Présumé coupable, drame intime et noir.
Idée. "Dès la lecture du livre, j’ai eu l’impression de voir un film se dérouler sous mes yeux. Et avec un tel ouvrage, on ne se
pose pas deux secondes la question de la nécessité d’en tirer un film : elle s’impose d’elle-même. Mais je ne me suis pas précipité, j’ai préféré laisser reposer le livre, et lire tout ce qui avait été écrit sur Outreau. Et je me suis aperçu que tous les innocentés d’Outreau racontaient strictement la même histoire, le même enchaînement absurde : ils poussaient exactement le même cri qu’Alain. Puis, je suis revenu au livre d’Alain qui me semblait le plus emblématique. Il ne s’agit donc
pas d’un film sur Outreau, mais d’un film centré sur Alain Marécaux pris dans l’affaire d’Outreau, ce qui est très différent."
Adaptation. "J’ai commencé par prendre contact avec Alain Marécaux en lui disant que je ne pourrais pas adapter son histoire sans lui pour deux raisons. La première était qu’il me semblait fondamental qu’après avoir été trahi par la justice, il ne se sente
pas trahi une seconde fois par le film. La seconde, beaucoup plus pragmatique, était qu’il y avait des manques dans le livre – qui s’arrêtait après le premier procès et donc bien avant l’acquittement du second procès – que lui seul pouvait m’aider à combler. C’est ainsi qu’Alain m’a accompagné tout au long du scénario et de la fabrication du film.
Au départ, je comptais sur Alain pour me raconter le contenu des entretiens avec le juge Burgaud, mais il ne s’en souvenait
plus, sans doute à cause du refoulement et du traumatisme causés par cette affaire. C’est plus tard, en épluchant le dossier d’instruction que j’ai pris connaissance des procès-verbaux des fameux interrogatoires avec Fabrice Burgaud. Le dossier d’instruction m’a même aidé à reconstituer des articulations de l’histoire qui avaient échappé à Alain. Hubert Delarue, l’avocat d’Alain, m’a aussi beaucoup aidé à comprendre cette affaire."
Fiction?. "Non, parce que le récit d’Alain était suffisamment fort pour qu’il soit inutile d’en rajouter. Et puis, ce n’aurait pas été
moralement acceptable, il fallait coller au plus près de la réalité, nous n’avions pas le choix. Alain lui-même ne le souhaitait pas, c’était sa seule condition : qu’on ne raconte pas n’importe quoi au prétexte de faire du cinéma, et nous étions complètement en phase là-dessus. Bien sûr, il y a des raccourcis, des ellipses, des fusions de personnages réels (Alain a deux soeurs) et que sais-je encore de transformations nécessaires pour passer du réel au cinéma, mais on peut dire que
ce qui subsiste au final est très fidèle à ce qu’il a vécu. D’ailleurs, ce sont les premiers mots qu’Alain a prononcés quand il a découvert le film : il ne se sentait pas trahi, même si, bien sûr, il aurait préféré moins de coupes dans son histoire."
Rappel. Alain Marécaux, "Chronique de mon erreur judiciaire : une victime de l'affaire d'Outreau", éditions Flammarion. le livre vient d'être réédité.
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