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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Good machine, Killer Films
Réalisation : Todd Solondz Scénario : Todd Solondz Montage : Alan Oxman Photo : Maryse Alberti
Musique : Robbie Kondor
Durée : 134 mn
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Jane Adams : Joy Jordan
Lara Flynn Boyle : Helen Jordan
Louise Lasser : Mona Jardan
Ben Gazzara : Lenny Jordan
Cynthia Stevenson : Trish Maplewood
Dylan Baker : Bill Maplewood
Philip Seymour Hoffman : Allen
Jon Lovitz : Andy Kornbluth
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Happiness
USA / 1998
10.02.99
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Film indépendant à petit budget (3 millions de $), Happiness a montré le bout de son nez au festival de Cannes où il a raflé le Prix de la critique, succédant ainsi à des films comme Blue Velvet, Boogie noghts et Pulp Fiction. On l'a retrouvé à Toronto, où il s'est vu décerné le Metro Media Award, et enfin au Festival de New-York.
Happiness a séduit la critique, mais aura-t-il le même effet sur le public?
Vu le sujet, le distributeur marche sur des oeufs... D'ailleurs, on notera que suite à la projection à Cannes, October avait abandonné l'idée de le distribuer, le film a été repris par Good Machine.
Qui est Todd Solondz? : dérangeant, perturbant...Réaliste!
Todd Solondz a un air de Grocho Marx avec ses lunettes et son front dégarni, mais ne vous méprenez pas, il n'évolue pas dans la même sphère que le comique, il aurait plutôt tendance a se situer dans le style humour noir et grinçant que dans celui de la tarte à le crème!
Il compte à son actif Welcome to the Dollhouse, présenté à Cannes en 1996, dans lequel une jeune fille de 11 ans était abusée par ses parents et ses maîtres d'école. Un thème que l'on retrouve dans Happiness; Bill, un psychiatre paisible et marié, découvrant sa pédophilie.
Ces deux longs métrages se déroulent dans le New Jersey (il y est né, voilà 38 ans) et explore les côté démoniaque de chacun de ses personnages. D'où une difficulté évidente pour faire la différence entre l'humour et la tristesse, le dérangement que provoque ses films, "mes films peuvent être drôles, mais se ne sont pas des farces!".
Dans Happiness, Todd Solondz aborde le sadisme, le masochisme, le viol, la pédophilie, les questions de pré-pubères concernant le sexe, le tout avec des jets de sperme traversant l'écran pour aller s'écraser contre les murs et servant ainsi a faire tenir les cartes postales....
Les critiques ont accueillis le film, comme étant une vision du dysfonctionnement de l'Amérique, "le dysfonctionnement est un aspect du monde où nous vivons". La pédophilie est bien présente au sein du film, lorsque le père se masturbe en feuilletant les pages d'un magazine d'adolescent ou lorsqu'il parle avec son jeune fils de la taille de son pénis, "je crois que la cruauté et la gentillesse font parties de chacun de nous et on devient adulte lorsque l'on sait comment sublimer la cruauté. Tous mes personnages ont un réel besoin de tendresse. Si le public dit "regardez ces monstres", alors j'aurais perdu, je ne les vois pas comme des monstres".
Issu d'une famille de quatre enfants (il est le troisième), Todd a grandi à Newark entouré de son père, ouvrier dans le bâtiment, et de sa mère dans les valeurs de la religion orthodoxe; il avoue avoir même pensé "brièvement" à devenir prêtre à l'âge de 7 ans. Toujours pas marié et sans enfant, il affirme aussi être "straight" - il n'aime pas cette question - et n'avoir jamais été victime de pédophilie, le chanceux... Et si vous ne voulez pas le mettre en colère, éviter de le comparer à Woody Allen, il a horreur de ça! vincy & alix
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