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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Happiness
USA / 1998
10.02.99
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HAPPY TOGETHER
"- Tu jouiras un jour, tu verras."
Todd Solondz est un habitué des films indies dérangeants. Là encore il frappe fort, nous mettant face à face avec des personnages au travers desquels les spectateurs peuvent se retrouver, encore faut-il faire l'effort d'accepter qu'on passe tous par des moments de solitude où l'on part à "la recherche du bonheur perdu"...
Tout part d'une famille "normale", père, mère, trois filles et des voisins; et puis plus on avance, plus on creuse dans l'intimité de chacun, plus on se retrouve face à des êtres seuls, dérangés et un peu tordus il faut l'avouer. Tout le monde n'a pas une voisine mettant en pièce les concierges ou un père découvrant son penchant pour les amis de son fils de 11 ans (excellent Dylan Baker).
Malgré un tournage de 5 semaines seulement, le film ne présente pas beaucoup d'erreurs d'un point de vue de la réalisation, Todd Solondz a préféré rester sobre, sans rentrer dans des essais visuels trop complexes et c'est mieux ainsi: après tout il parle de notre vie quotidienne.
Cette absence de mise en scène, de style, cette alternance de confessions pathétiques, de solitudes perpétuelles, d'hyporcrisie méchante avec des moments de pure comédie, permettent de croire que Solondz sait exactement ce qu'il fait et comment manipuler le spectateur. Il n'hésite pas à faire durer les scènes, à observer ses personnages. Même s'il ya peut être trop de personnagesm et trop de désquilibre entre les scènes.
Quant aux acteurs, ils sont à l'aise dans leurs rôles, jusque dans la magnifique interpértation du gosse posant des quetsions sur la pédophilie de son père, ou de cette voisine en manque de tendresse, confessant son meurtre en mangeant une glace à la fraise...Les moments cultes ne manquent pas.
Les familles bien pensantes et aux valeurs indétronnables peuvent être choquées (c'est le but); ainsi les journalistes de Toronto ne couvriront pas le film, même si ils l'ont aimé, respect du lectorat oblige...Pourtant Solondz s'en est plus qu'habilement sorti. Il dit tout, ne juge et montre rien. Il s'infiltre juste dans vos mémoires...Vous vous rappellerez logntemps de certains visages défaits par ce manque de bonheur. alix
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