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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Walt Disney Pictures, Roth Films Distribution : Walt Disney Studios Motion Pictures International France Réalisation : Sam Raimi Scénario : Mitchell Kapner, David Lindsay-Abaire, d'après le roman de L. Frank Baum Montage : Bob Murawski Photo : Peter Deming Décors : Robert Strombert Musique : Danny Elfman Durée : 130 mn
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Le monde fantastique d'Oz (Oz the Great and Powerful)
USA / 2013
13.03.2013
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Prequel. Le Monde fantastique d’Oz est un "prequel" (ou préquelle en français) soit un épisode qui précède un autre, déjà sorti, en l’occurrence le culte Magicien d’Oz de la MGM (1939).
Un magicien devenu magique. Le film tourné entre octobre 38 et mars 39 aura quand même épuisé 14 scénaristes et cinq cinéastes - dont George Cukor qui imagina le look du personnage principal, mais seul Victor Fleming est crédité - pour transposer le roman de L. Frank Baum (1900) et la comédie musicale de Baum et Paul Tietjen (1902). Le studio avait également acquis les droits du film muet Le sorcier d’Oz.
Il a coûté la bagatelle de 2,8 millions de $ de l’époque, rentabilisant à peine son budget. Le Magicien d’Oz n’a en effet pas été un gros succès. En recettes ajustées, il aurait rapporté à peine 100 millions de $ aujourd’hui. En France il n’a séduit que 740 000 spectateurs lors de sa sortie en 1946.
Panthéon. Si Premiere (US) l’a classé parmi les 20 films les plus surestimés de l’histoire, ce Magicien est vite rentré à la postérité. Deux Oscars (musique et chanson) en plus de quatre nominations (film, photo, effets spéciaux, direction artistique), une sélection au premier Festival de Cannes en 1939 et finalement encore aujourd’hui un culte réel : «La chanson « Over the Rainbow » a été classée meilleure chanson de film par l’American Film Institute en 2004. Le même AFI a placé Le Magicien d’Oz meilleur film « Fantasy » de l’histoire en 2008. Et pour l’Institut, le film est le 10e meilleur film tous genres confondus dans l’histoire du cinéma américain. Une suite sera réalisée 46 ans plus tard (ce fossé temporel en fait un record inscrit au Guiness Book).
De quoi se souvient-on ? De Judy Garland évidemment. Le studio avait d’abord pensé à la populaire Shirley Temple, mais elle était sous contrat avec la Fox. La MGM proposa même d’échanger le contrat de Temple contre celui de Clark Gable et de Jean Harlow, juste avant qu’elle ne meurt. On se rappelle surtout de la chanson « Over the Rainbow ». Pourtant le studio a faillit sacrifier le titre. La séquence était trop longue, la chanson pas assez enfantine et le décor d’une grange pas assez glamour pour Judy.
Le nouvel Oz. Ce nouveau film autour du Magicien d’Oz a coûté la bagatelle de 200 millions de $, ce qui grosso modo représente les recettes du film au niveau mondial en 5 jours. Si Sam Mendès a été approché, c’est un autre Sam, Raimi, qui contrôlera tout le processus.
Pour le rôle vedette, Robert Downey Jr et Johnny Depp, deux chouchous de Disney, avaient été approchés avant que le cinéaste n’enrôle son fidèle James Franco (trois Spider-man au compteur).
Pour les sorcières, toutes les actrices ont été approchées : Olivia Wilde, Blake Libely (qui a préféré faire l’Oliver Stone), Amy Adams, Kate Beckinsale, Rebecca Hall, Keira Knightley, Hilary Swank (un choix du réalisateur)… Swank a du s’incliner devant la persuasion de Rachel Weisz qui voulait absolument le rôle. Michelle Williams a accepté la proposition de Raimi, qui en avait fait son premier et unique choix pour Glinda. Quant à Mila Kunis, ce fut une rencontre évidente : elle avait déjà joué Le Magicien d’Oz au collège, et parodié Dorothy dans la sitcom That’s 70’s show.
Propriété intellectuelle. Disney avait beau avoir produit Oz, un monde extraordinaire, le studio n’avait aucun droit pour reprendre les éléments les plus importants du Magicien d’Oz de 1939. La Warner en est le propriétaire exclusif (jusqu’aux costumes). Les livres de L. Frank Baum sont dans le domaine public, mais pas le film. Cela n’a pas empêché Raimi d’y faire de nombreuses fois référence, y compris dans les choix de couleurs, d’effets spéciaux ou même de nom de personnage : Ainsi la sorcière Annie est mariée à un certain Gale, le patronyme de la petite Dorothy.
Première fois. Juste pour l’anecdote, c’est la première fois qu’un film de Sam Raimi est autorisé pour un public familial aux USA.
vincy
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