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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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pathé
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Production : Pathé, Jake Eberts, Jean-Jacques Annaud
Distribution : Pathé Réalisation : Jean-Jacques Annaud
Scénario : Alain Godard, Jean-Jacques Annaud
Montage : Noëlle Boisson
Photo : Jean-Marie Dreujou
Décors : Pierre Queffeleab
Musique : Stephen Warbeck Costumes : Pierre-Yves Gayraud
Durée : 119 mn
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Guy Pearce : Aidan McRory
Jean-Claude Dreyfus : Eugène Normandin
Philippine Leroy Beaulieu : Mathilde Normandin
Freddie Highmore : Raoul
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Deux frères (Two Brothers)
France / 2004
07.04.04
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Depuis son Oscar du meilleur film étranger (pour la Côte d'Ivoire, ce qui en fait le seul Oscar pour l'Afrique à date) avec La victoire en chantant, premier long métrage réalisé par Jean-Jacques Annaud en 1976, le cinéaste s'est joué des frontières lingusitiques, géographiques, biologiques, historiques. Ses grandes fresques brisent les a priori et les tabous. Il filme ainsi nos ancêtres les Cro-magnons dans un souci quasiment ethnologique, tout comme il fait d'un Ours la star des années 80 du cinéma français (plus de 10 millions de spectateurs en France, autant dans le reste du monde). Il adapte Duras (avec un plan érotique qui a fait parler de lui) et tourne en format IMAX (une expérience unique). Il tourne avec Sean Connery en moine éclairé et intelligent ou Brad Pitt en nazi découvrant la sagesse bouddhiste. Il est produit par les anglais, les allemands, les américains, place sa caméra au Cambodge ou à Babelsberg, bref, aucun défi ne semble lui faire peur, et tous les 3 ans, en moyenne, Annaud accouche d'un film qui ne ressemble pas à un film français, mais plus à une production internationale. Peu importe, car les sujets choisis sont universels ou mondialisés. Annaud, très marqué par son service dans la Coopération, par cette initiation par l'Afrique, fait dialoguer les hommes et les animaux, la préhistoire et le moyen âge, les guerres et les périodes de paix.
En travaillant sur L'Ours, Annaud découvre le regard des tigres. Depuis, l'idée d'un conte pour enfants ne le quitte plus, mélangeant ses rêves de temples d'Angkor et son envie de retrouver cette Indochine francisée. Le film sera filmé en numérique, plutôt qu'en 35 mm, pour des besoins de réactivité et de souplesse technique. En tournant au Cambodge, cela évite les mauvaises surprises en post-production. Peu d'effets spéciaux, quelques plans en 35 mm (pour les ralentis) et un story-board très précis complètent le dispositif technique de cette production dispendieuse (60 millions d'euros, le budget le plus élevé de l'année). Une trentaine de tigres - dont 18 bébés - seront "castés". "Chaque tigre a sa personnalité : je n'imaginais pas qu'elles puissent être contrastées à ce point. Tous avaient été choisi selon leur caractère." La production s'est adaptée à ces besoins si spécifiques (taille des tigres, vaccins, autorisations...). Le tigre, animal solitaire décrit merveilleusement par Kipling (Shere Khan dans "Le Livre de la Jungle"), proie des hommes, est d'autant plus difficile à faire tourner qu'il est très protégé, car en voie de disparition. il en reste en Inde, au Bengladesh, en Sibérie et en Chine. Mais plus aucun au Cambodge, à Java, en Russie ou à Sumatra. En fait il existe plus de tigres dans les zoos que de tigres sauvages. Il y avait 100 000 tigres il y a un siècle, il en reste 13 000 environ dont plus de la moitié dans les zoos.
L'animal se sent donc agressé. Il peut être dangereux. Une seule scène a été tournée avec un tigre et un homme en même temps (à la demande de Guy Pearce). L'acteur tient le rôle "humain" principal. On l'a remarqué dans Priscilla folle du désert, L.A. Confidential, Memento. Il côtoie Jean Claude Dreyfus (Delicatessen) et Philippine Leroy Beaulieu (Trois hommes et un couffin). On ajoute le compositeur de Billy Elliot, le chef opérateur de La fille sur le pont, la monteuse de Cyrano de Bergerac, le costumier d'Indochine, et le producteur de plusieurs films oscarisés. Pourtant on ne retiendra que Koumal et Sangha. Le film vise clairement les enfants avec une série de livres pour les moins de 12 ans. On peut prédire un carton en salles à l'approche des vacances de Paques. Aux USA, le film sortira dans une large combinaison, durant l'été.
vincy
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