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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Paramount / Mutual Film Company / The Donner’s Company Distribution : Paramount / UIP Réalisation : Richard Donner Scénario : Jeff Maguire & George Nolfi d’après le roman de Michael Crichton Montage : Richard Marks Photo : Caleb Deschanel Décors : Jille Azis, Mary Lynn Deachman Musique : Brian Tyler Durée : 115 mn
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Lambert Wilson : Arnaut de Cervole
Neal McDonough : Frank Gordon
David Thewlis : Robert Doniger
Frances O’Connor : Kate Ericson
Gerard Butler : André Marek
Paul Walker : Chris Johnston
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Timeline
USA / 2003
21.04.04
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Longue désertion des grands écrans (le quatrième épisode de L’Arme fatale datant de 1998) pour le vétéran de la recette qui marche, Richard « Dick » Donner. Timeline ne fut pas une mince affaire à mettre en route, le projet nécessitant une logistique considérable lourde en contraintes (nombreux extérieurs). Le réalisateur ne se laissera pas décourager par la grève qui toucha Hollywood en 2001, retardant la pré production du film. Il patientera en bricolant sur la version DVD de son hit passé Superman pour la Warner. La SAG amadouée et le script réécrit pour satisfaire les cadres de chez Paramount; l’équipe installera ses caméras au Québec (providentiel pour faire baisser l’ardoise de la production) et y trouvera par ailleurs une bonne partie de ses ressources humaines (la compagnie des re-enactors de Montréal spécialisée dans la reconstitution médiévale). Avec Ladyhawk, Donner avait déjà donné la mesure de son intérêt pour l’époque chevaleresque. Pour Timeline il souhaitait renouer avec cet esprit sans sacrifier la qualité de la retranscription de cet univers singulier. Aucun château ne correspondant dans la réalité à l’authenticité souhaitée, qu’importe, il en fit construire une copie plus vraie que nature bien que 100 % en plastique, ignorant les progrès en matière d’image de synthèse susceptibles de donner le change peu conciliables avec ses pratiques issues de la vieille école.
Aucune véritable superstar ne sera alignée au devant du casting pour enfiler les déguisements historiques. La plupart des interprètes sembleront pourtant largement identifiables. Paul Walker tente laborieusement une échappée de la série Fast & Furious, Gérard Butler s’efforce de faire oublier sa participation à Tomb Raider 2 et deux récentes révélations Spielberg, Frances O’Connor (A.I.) et Neal McDonough (Minority Report) nourrissent l’espoir de confirmer leur ascension. Il faudra aussi noter la présence de David Thewlis, qui aidé d’un talent exhibé naguère dans Naked de Mike Leigh, parvient désormais à s’imposer sans trop de bobos dans à peu près n’importe quelle production standard. Après les deux séquelles de Matrix, Lambert Wilson persévère ici dans l’exportation très discrète et peu gratifiante.
S’ils avaient pu se projeter dans le futur, les cadres de la Paramount y auraient réfléchi à deux fois avant de retarder l’exploitation de leur coûteuse production de 80M de $. Sorti à l’entrée de la saison d’hiver pour éviter les poids lourds de l’été, Timeline passera totalement inaperçu et ne parviendra pas à captiver les foules américaines pourtant censées être conquises par la notoriété du gagneur Crichton (100 millions de volumes divers écoulés dans le monde) à l’origine de la base du récit. Echec fracassant assez logique compte tenu de la piètre qualité du film. Bénéficiant de bien peu d’échos positifs, la sortie européenne de Timeline pour les vacances de Pâques ne semble pouvoir inverser le cours des événements… petsss
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