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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Universal Pictures / The Sommers Co. Distribution : UIP Réalisation : Stephen Sommers Scénario : Stephen Sommers Montage : Bob Ducsay et Kelly Matsumoto Photo : Allen Daviau, ASC. Format : 35 mm Décors : Allan Cameron Son : Derek Casari, Scott Sanders Musique : Alan Silvestri Effets spéciaux : ILM Costumes : Gabriella Pescucci Maquillage : Keith Vanderlaan Directeur artistique : Steve Arnold Durée : 130 mn
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Hugh Jackman : Van Helsing
Kate Beckinsale : Anna Valerious
Richard Roxburgh : Le Comte Dracula
David Wenham : Carl
Will Kemp : Velkan
Kevin J.O’Connor : Igor
Shuler Hensley : Le Monstre de Frankenstein
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Van Helsing (Van Helsing)
USA / 2004
5 mai 2003
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Hollywood, les années 30. L’ombre de la première Guerre Mondiale et la crise de 1929 flottent encore sur les esprits de la toute jeune Amérique. Sur les écrans, un gorille gigantesque vient de déraper sur l’Empire States Building comme autant de petits porteurs sur la pyramide du rêve capitaliste. Ils réclament d’autres démons exorciseurs et Universal a la bonne idée de répondre à l’appel tout en assurant sa propre pérennité. Dracula, Frankenstein, la Momie et autre lycanthrope débarquent dans un joyeux Halloween qui va s’étendre de 1931 à 1941, Plus précisément entre le « Dracula » de Tod Browning avec Bela Lugosi et «Le Loup-garou » de George Waggner avec Lon Chaney. Pour la plus part issus de romans populaires dont les droits sont depuis longtemps tombés dans le domaine public, la Hammer, production britannique florissante des années 50, reprend le flambeau jusqu’au début des années 70. Le noir et blanc laissait place à un neo-gothisme flamboyant et Boris Karloff, Lon Chaney ou Bela Lugosi refilaient leur écrou, peau de bête ou dentier rutilant à Christopher Lee, Peter Cushing ou Oliver Reed avec Terence Fisher généralement derrière la caméra.
Personnage relativement secondaire du roman de Bram Stocker, Van Helsing devient dès les premières adaptations à l’écran, le protagoniste principal des multiples résurrections de «Dracula ». Propre à manier la bible, le pieu et l’eau bénite comme nul autre, cet intellectuel taillé dans un cure dent n’avait pas de prime abord la carrure , la chevelure et l’arbalette de Hugh Jackman, puisqu’il fut pour la première fois interprété à l’écran, rebaptisé à l’occasion Bulwer, par John Gottowt dans le « Nosferatu » de Murnau en 1922 et fut immortalisé par le très rachitique Peter Cushing, ses binocles et sa veste en tweed durant la période Hammer. On retiendra parmi les plus charismatiques d’entre eux, Walter Ladengats qui concluait une longue et riche carrière en endossant le rôle pour le « Nosferatu , fantôme de la nuit » de Werner Herzog en 1979, tandis que le grand Laurence Olivier dégaine le crucifix dans le « Dracula » de John Badham la même année. Plus rond et torturé, c’est au tour d’Antony Hopkins de manger de l’ail dans le « Dracula » de Coppola en 1992, avant que Mel Brooks n’ouvre la porte au grand-guignol face à un Leslie Nielsen encâpé dans « Dracula, mort et heureux de l’être » en 1995. Jamais dès lors Van Helsing n’avait eût affaire au Dr Jekyll, la créature de Frankenstein, et mois encore au Loup-Garou, quand bien même vivrait-il à Londres, et l’idée opportuniste de Stephen Sommers est d’un parti pris que d’aucun jugera selon sympathique ou blasphématoire...
Personnage déjà affilié à l’âge d’or d’Universal, la Momie avait par deux fois remplie le compte en banque de Stephen Sommers et le tiroir caisse du studio, suffisamment à leurs yeux pour ouvrir la cage aux monstres. Avec un budget susurré de 135 millions de dollars, le décor d’un village transylvanien du début du siècle fut entièrement reconstitué dans la banlieue de Prague tandis que l’inusable I.L.M a pallié aux trous dans l’écran (fonds bleus, mate-painting, etc…).
La pauvre Kate Beckinsale risque fort d’être définitivement cataloguée si elle ne cesse de manier les armes de tous calibres face aux loups-garous et vampires, puisqu’elle faisait de même dans le très récent « Underworld » de Len Wiseman tandis que Hugh Jakman, seul interêt des « X-Men » de Bryan Singer en Wolverine, cri cette fois au loup plutôt que d’en porter la fourrure. Histoire de reprendre du poil de la bête, on annonce la possibilité pour l’australopithèque d’avoir son « Wolverine » à lui tout seul mais soyons déjà sûrs qu’un « Van Helsing 2, le retour » est déjà en préparation.
Arnaud
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