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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Les Films du kiosque, StudioCanal, France 2 Cinéma Distribution : Mars Distribution Réalisation : François Favrat Scénario : François Favrat, Jérôme Beaujour, Julie Lopes-Curval, Roger Bohbot Montage : Luc Barnier, Vincent Lévy Photo : Pascal Marti Décors : Olivier Jacquet Son : Olivier Mauvezin Musique : Philippe Rombi Durée : 100 mn
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Le rôle de sa vie
France / 2003
16.06.04
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Ancien assistant réalisateur de Romain Goupil, Olivier Assayas ou encore Christophe Blanc, co-scénariste de Bord de mer (de Julie Lopes-Curval, 2002) et d’Elle est des nôtres (Siegfrid Alnoy, 2003), François Favrat s’est inspiré sa propre expérience cinématographique pour monter ce premier long métrage. Au centre de ses observations, les réalités et conséquences de la notoriété : l’image que renvoient les célébrités, leur solitude, l’admiration, les fantasmes qu’elles suscitent, quelquefois la dépendance qui en découle. C’est ainsi qu’est né Le rôle de sa vie. Un film inspiré de l’univers cinématographique et dont l’action se tient dans ce monde même, mais pas exclusivement ; François Favrat ayant ouvert l’intrigue de son film sur des thématiques plus large. Notion de réussites personnelles et sociales, rapports de pouvoir, rapports de séduction, affirmation/dépréciation de soi, quête d’idéaux… «D’où l’idée de confronter ces deux femmes aux caractères opposés, de ‘mettre en scène’ leur relation», nous explique le réalisateur. De quoi booster subtilement ce thème, directeur de l’intrigue : la recherche d’adéquation avec soi-même. « Elles ne le savent peut-être pas encore, mais l’une et l’autre traversent une phase de crise, elles ont envie de changer. Il arrive souvent qu’une rencontre en apparence anodine accélère une mutation déjà amorcée inconsciemment ».
Qu’en est-il donc de ses deux héroïnes ?
Aux devants de la scène, Elisabeth, actrice très prisée, ici incarné par Agnès Jaoui. François Favrat nous explique : « Son personnage n’est pas exclusivement inspiré d’actrices célèbres, mais plus généralement de personnes détentrices d’un pouvoir ou d’une notoriété. Des personnalités dont le narcissisme est sans cesse encouragé par un entourage servile, et qui, en dépit d’une réussite apparente, sont confrontées à un isolement, à une solitude extrêmement violents ». Le personnage de Claire, quant à lui, campé par Karin Viard, est né de sentiments plus personnels. Confidences du cinéaste : « Claire, vraiment, c’est moi ! J’ai longtemps eu tendance à trouver nul tout ce que je faisais, et formidable tout ce que faisaient les autres. Mais je crois ne pas être le seul à avoir ce genre de névroses. J’avais envie de parler des personnes paralysées par leur complexe d’infériorité. (…) Ces gens qui, par faiblesse, ou même par lâcheté, se maintiennent dans leur rôle de personne discrète, presque invisible. Et s’y maintiendront toute leur vie, à moins de rencontrer un jour une ‘Elisabeth Becker’ ».
Agnès Jaoui et Karin Viard en duo : François Favrat connaissait la première depuis le tournage d’Une femme d’extérieur en 1999, et avait pressenti la seconde pour le rôle de Claire, dès les prémices du projet. Quant à Jonathan Zaccaï, qui interprète ici le personnage masculin clé de l’histoire, sa prestance, physique comme artistique, rejoignait précisément les ambitions du réalisateur. Tiercé gagnant pour un casting placé sous le signe de l’interactivité. Au programme du : amours, amitiés, hyperactivité compensatoire, timidité et confidences. Des thèmes qui déjà, en 2000, portaient chance au réalisateur à l’occasion de sa toute première mise en scène, Mon meilleur amour ; un court métrage de 31 minutes, sélectionné l’année suivante dans plus de vingt festivals français et internationaux et récompensé de trois Prix à Clermont-Ferrand (meilleur premier film, mention spéciale Prix de la jeunesse et meilleure création sonore). sabrina
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