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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Studio Hamburg, Tele Munchen, Get Reel Prod.
Distribution : CTV International Réalisation : Margarethe von Trotta Scénario : Margarethe von Trotta, Pamela Katz
Montage : Corina Dietz Photo : Franz Rath Son : Eric Rueff Musique : Loek Dikker Durée : 125 mn
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Katja Riemann : Lena Fisher
Maria Schrader : Hannah Weinstein
Martin Feifel : Fabian Israël Fisher
Jürgen Vogel : Arthur von Eschenbach
Jutta lempe : Ruth Weinstein
Doris Schade : Lena Fisher (90 ans)
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Rosenstrasse
Allemagne / 2003
09.06.04
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Le cinéma nous a habitué à voir l'histoire à travers un prisme déformant. Ainsi, la seconde guerre mondiale pourrait se résumer en quelques événements : le bombardement de Londres, la bataille de Stalingrad, l'Holocauste et le débarquement des Alliés (en Italie et en Normandie). La seconde guerre mondiale a duré 6 ans et a été un vecteur de faits historiques inombrables. C'est le cas des événements de Rosenstrasse : une manifestation pacifiste de centaines de femmes, allemandes "aryennes", pour récupérer leurs maris, allemands "mais juifs", enfermés et prêts à être déportés. La Gestapo, ironiquement, permettra à ces époux d'échapper au pire. Officiellement, les mariages mixtes étaient légaux. Même s'ils étaient mal vus. Cela se déroula du 26 février au 6 mars 1943.
A partir de ce fait réel, Margarethe von Trotta imagine une histoire de cinéma. C'est le cinéaste Volker Schlöndorff qui lui a parlé de ce sujet, la première fois, en 1993. Il y avait eu un premier documentaire, réalisé par Daniela Schmidt. Après avoir écrit un scénario trop couteux, von Trotta se remet au travail et, en 2000, commence à trouver quelques financements. Cela prendra deux ans pour réunir 6.5 millions d'euros. Le film a pu réutiliser les décors de Babelsberg qui servirent au Pianiste de Polanski. Le casting surfa sur la mode. Maria Shrader était la star du hit germanique Aimee & Jaguar. Jürgen Vogel a été vu par les publics occidentaux dans Smilla's Sense of Snow, Good bye Lenin! et quelques épisodes de Tatort (coimme beaucoup de membres du casting). Et Katja Riemann, prix d'interprétation à Venise pour son rôle de pianiste allemande dans ce film, star en son pays, était dans un des films allemands les plus connus de ces dernières années, Comedian Harmonists.
Von Trotta fut aussi actrice (chez Fassbinder notamment) avant de devenir l'une des cinéastes les plus réputées de son époque, mélange de cinéma engagé, féministe, historique. 2 fois sélectionnée à Cannes, Grand prix à Créteil, Prix du public à Montréal, Lion d'or à Venise, la réalisatrice a reçu son lot de lauriers. On connaît surtout son oeuvre pour L'honneur perdu de Katharina Blum, Les années de plomb, Rosa Luxembourg.
Pas sûr que Rosenstrasse cartonne en salles. Mais dans une thématique Arte, ce sera un programme cousu-main.
vincy
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