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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Claudie Ossard, Bolloré prod., Alain Sarde, France 3 Cinéma
Réalisation : Chantal Lauby
Scénario : Chantal Lauby
Montage : Marie-Josèphe Yoyotte
Photo : Tetsuo Nagata
Musique : Adamo, Frédéric Talgorn
Durée : 108 mn
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Chantal Lauby : Odile Rousselet
Rossy di Palma : Myriam Bardem
Jean-Hugues Anglade : Jérôme
Alain Chabat : Bernard
Bernard Ménez : le concierge
Myriam Boyer : la concierge
Armelle Deutsch : Marie
Hélène Duc : Mme Tatin
Dominique Besnéhard : Gérald
Jean-Pierre Martins : Kader
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Laisse tes mains sur mes hanches
France / 2003
02.04.03
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Chantal Lauby est "née" sur FR3 (ancêtre cathodique de France 3) sous le soleil de Nice. Avé l'assent. Seule femme d'Objectif Nul, les premières aventures du quatuor télévisuel, Lauby devient une vedette du petit écran au milieu des années 80. En co-présentatrice du JTN, dans l'émission phare de Canal grande époque, elle fait des ravages en humour, dérision, blagues à deux francs (les euros n'existaient pas encore), et autres comiques de situation. Si Carette, juste avant sa mort, amorce une carrière de cinéma très tôt, il faut attendre les années 90 pour que le trio restant s'y investissent. Cela donnera La Cité de la peur, deux millions et quelques de spectateurs, une comédie familiale qui permet aux Nuls de rentrer par la grande porte sur le grand écran. Depuis Chabat est devenu acteur (star même) et réalisateur (Didier et surtout le mega-hit Astérix : Mission Cléopâtre), et Farrugia a aussi tenté la réalisation (Delphine : 1, Yvan : O et Trafic d'influence), avec moins de chance, et continue d'être un personnage influent de la production (Comédie, Rigolo Films, ...).
Il ne restait plus que Lauby, 46 ans le 26 mars 2003. Pas en tant qu'actrice, puisqu'elle a joué pour la télé, le théâtre mais aussi le cinéma. Bien sûr, elle joue dans les films de ses copains. Mais on la retrouve aussi dans les comédies de Xavier Gélin (L'homme idéal), Jean-Paul Lilienfeld (XY), Gérard Jugnot (Meilleur espoir féminin), Pascal Légitimus (en flic dans Antilles sur seine). A croire qu'elle a une personnalité si forte, une image de "Nul" si puissante, que les réalisateurs hésitent à mélanger les genres (d'humour). La voici donc à plonger dans le bain des cinéastes femmes avec son Laisse tes mains sur mes hanches.
Le titre est l'adaptation d'un titre célèbre d'Adamo. "Pour écrire, j'ai écouté ses chansons, et j'ai retrouvé mes émotions d'adolescente...". Alors, elle fait venir Adamo, le temps de trois secondes dans son film et chante en duo avec lui sur le générique de fin. Elle reprend son prénom de La Cité de la peur, Odile, et rend hommage à son "père", le fondateur de Canal +, en la nommant Rousselet. Elle crée ainsi son double. Le plus dur ne sera pas d'écrire, mais de réaliser. Une fois le script achevé, la productrice Claudie Ossard le lit dans un avion pour New York : elle est dans la fabuleuse histoire du destin mondial d'Amélie Poulain, film qu'elle produit et porte à bout de bras autour de la planète. Ossard craque pour le scénario de Lauby, et le met sur les rails. Elle trouve une équipe technique solide pour rassurer la "bleue" Lauby, qui pour le coup a appris une nouvelle langue (avec des mots comme Focales, Travelling contrarié, Combo...). D'abord un assistant réalisateur, Christophe Vassort, puis un chef op' césarisé, Tetsuo Nagata, une décoratrice césarisée, Aline Bonetto, une chef monteuse trois fois césarisée, Marie-Josèphe Yoyotte, le son du césarisé Marc-Antoine Beldent, un mixeur césarisé (rien à voir avec un robot pour faire les purées de carotte), Vincent Arnadi... Bref Ossard a pris tous ceux qui ont gagné des Césars l'année où Amélie Poulain en a récolté quelques uns pour faire le casting technique le plus chic du moment.
Côté acteurs, Lauby a choisi des "gueules". Rossy De Palma (Femmes au bord de la crise de nerfs, Attache-moi!, Kika, Le Boulet), Claude Perron (Bernie, Amélie Poulain), Armelle Deutsch (Le Placard, Sexy Boys), Myriam Boyer et son petit connard (Jonas qui aura 25 ans..., Série Noire, Uranus, Un coeur en hiver, 1 2 3 Soleil), pour les femmes. Pour les mâles, Jean-Pierre Martins (musicien du groupe Silmarils à qui Lauby a demandé de jouer comme Gabin et Ventura), Bernard Ménez (guignol politique local, mais comédien culte), Jean-Hugues Anglade (et son fameux "Odile je bande!" qui fait écho à 37°2 le matin, produit par la même Claudie Ossard, et où il bandait effectivement), Alain Chabat et même Dominique Farrugia. Ca sert d'avoir des copains dans le show-biz.
Le film a été tourné à l'automne 2002, avec un budget de 7 180 000 d'euros (un risque modéré donc pour une sortie dans 300 salles). Seule comédie de qualité du moment, il pourrait surprendre au Béo. L'objectif est de faire mieux que nul. Du cinéma romantique mais rigolo, ça ne devrait déplaire à personne...
vincy
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