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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Touchstone, Harbour Pictures
Distribution : GBVI Réalisation : Nigel Cole Scénario : Juliette Towhidi, Tim Firth
Montage : Michael Parker
Photo : Ashley Rowe
Musique : Patrick Doyle
Durée : 109 mn
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Helen Mirren : Chris
Julie Walters : Annie
Penelope Wilton : Ruth
Annette Crosbie : Jessie
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Calendar Girls
Royaume Uni / 2003
31.12.03
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Gros succès en son pays (30 millions d'euros, soit plus que Johnny English mais beaucoup moins que Love Actually), Calendar Girls, qui ose se réclamer indépendant alors que Touchstone, filiale Disney, en a acquis les droits, fait le bonheur des festivals (Locarno, bordeaux), récolte quelques prix du meilleur scénario ou des nominations pour son actrice vedette (Helen Mirren) que ce soit en Europe ou à Hollywood. Le film devrait se faire discret en France, tant le sujet est éclusé de toute part. Aux Etats Unis, il ne sort que dans les deux métropoles pour les fêtes et Disney ne prévoit pas plus de 750 salles en janvier, soit un score de 20 millions de $.
À l'origine, le film se base sur une histoire vraie. 11 anglaises de 45 à 60 ans décident de poser nues dans un calendrier (celui de l'an 2000) en vue de récolter des fonds pour luuter contre la Leucémie. Le calendrier est devenu rapidement un best-sellers. 1000 livres sterlings prévues dans le business plan se transforme en 500 000 livres sterlings récoltées (300 000 exemplaires écoulés). Au point de faire des émules : les pompiers de Buis, les commerçants de Lille, ou encore les rugbymen français (avec des poses lascives ciblant les gays). Ces 11 femmes pour 12 mois (décembre est une photo de groupe) ont fait la une du New York Times, de People ("le groupe de femmes le plus hot de Grande Bretagne depuis les Spice Girls") et sont invotées dans toutes les grandes émissions de la télé américaine. Phénomène de foire comme le show biz les aime tant. Il ne manquait plus que le film.
Tourné deux ans à peine après la publication du calendrier, il appartient à ce genre de plus en plus courrant : le film-réalité. Et très romancé évidemment. Le fait divers à peine tiède du coup de chaud médiatique devient un scénario classique et calibré pour des actrices souvent excellentes.
Helen Mirren? Prix d'interprétation à Cannes (Cal), nomination aux Oscars (La folie du Roi George, Gosford Park), sans parler du petit écran et des planches. Julie Walters? Nomination à l'Oscar (L'éducation de Rita), star de Billy Elliot et maman de Roy dans Harry Potter. On a tous vus leurs visages au moins une fois : Penelope Wilton dans La maîtresse du Lieutenant Français, Celia Imrie dans Bridget Jones, Linda Bassett dans Fish and Chips et The Hours...
On connaît moins le réalisateur, Nigel Cole. Pourtant le cinéaste avait déjà réussi son coup avec son premier film, Saving Grace, où une femme dans la cinquantaine (un psy expliquerait sans doute pourquoi) faisait le commerce du cannabis (le tabou super transgressif quand même). C'est par ailleurs un très brillant réalisateur de séries télévisées.
Vincy
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