Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : Les Films Alain Sarde, Frédéric Robbes Productions, Pandora Film
Distribution : Mars
Réalisation : Amos Kollek
Scénario : Amos Kollek
Montage : Jeffrey Harkavy, Luc Barnier
Photo : Ken Kelsch
Musique : Chico Freeman
Costumes : Kathryn Nixon
Durée : 88 mn
 

Audrey Tautou : Val
Justin Theroux : Jack
Jennifer Tilly : Edna
Laila Robins : Irene
Catherine Curtain : Beatrix
 

 
 
Happy End (Nowhere to go but up)


France / 2003

24.12.03
 

New York au quotidien, "cité qui ne dort jamais ", le quartier d’East Village, cosmopolite, culturellement très riche, son ambiance bohème, ses habitants emplis de rêves, mais aussi la solitude urbaine, notamment celle des femmes : on ne présente plus l’univers d’Amos Kollek. Il aura fallu au réalisateur 12 années de cinéma et huit longs métrages avant être connus en France : c’était en 1998 au Festival de Deauville, lors duquel son film Sue perdue à Manhattan, remporta le Grand Prix du jury. Un film sombre qui allait marquer le début d’une trilogie, composée de Fiona (1999) et Bridget (2002). Trois chroniques de femmes esseulées et fragiles au coeur de la Big Apple. Les femmes justement : elles fascinent Kollek. Rien d’étonnant, donc, à ce qu’il continue de les peindre lorsqu’il réalise des films plus légers. Le réalisateur s’explique : "On peut adopter des attitudes sensiblement différentes d’un film à l’autre, même lorsque les matériaux de base se ressemblent. (...) J’adore l’humour. C’est l’une des meilleures armes contre le désespoir et les coups durs. La vie devient plus facile lorsque vous l’abordez avec humour. (...) Je pense que je m’intéresse plus à la personnalité des femmes. Et je suppose que le thème de la solitude me préoccupe. Surtout cette solitude que la société moderne engendre dans les métropoles, où règne une activité intense, où chacun paraît super fragile et susceptible de partir à la dérive", confie le réalisateur.




Fascination pour les femmes, inspiration directement générée par l’univers du cinéma, ses vices et vertus. Le réalisateur rencontre régulièrement de jeunes actrices inconnues qui rêvent d’être célèbre, quel qu’en soit le prix. C’est en ces lieux que son dernier film trouve ses origines. "Happy End prend au pied de la lettre la déclaration d’intention la plus élémentaire d’une débutante : "Je veux devenir une star", et se demande que se passerait-il si cette fille atteignait vraiment son but ? Quelles seraient les étapes de son ascension ? Où commencerait-elle ? Sans doute dans la rue et sans un sou", explique le réalisateur.

Les aventures d’une jeune femme attendrissante et décalée, définitivement optimistes et voué à un destin exceptionnel... On ne compte plus les résonances d’Amélie Poulain sur la carrière d’Audrey Tautou. Après avoir vu le film de jeunet, Amos Kollek a d’emblée pressentie la jeune comédienne pour interpréter le personnage de Val. Après Dirty Pretty Things de Stephen Frears, sorti sur nos écrans en septembre dernier, Happy End est le second film anglophone auquel participe Audrey Tautou (et le premier produit outre-atlantique ; du moins en partie puisque, rappelons-le, il s’agit ici d’une coproduction franco-américaine).
Quant à Justin Theroux, c’est son rôle dans Mulholland Drive, en 2001, qui a convaincu le réalisateur.

Une fresque sur New York, l’univers du cinéma ; des personnages solitaires en quêtes d’amour et de bonheur... Happy End est une comédie qui offre de multiples possibilités de lecture. Au réalisateur (qui, rappelons-le, est licencié en psychologie et philosophie) de laisser au public toute la liberté de choisir sous quel angle le film doit être vu. "Le cinéma n’est pas une science objective. La vérité réside dans la conscience de chaque spectateur", nous explique-t-il. "C’est au créateur, mais aussi au spectateur, de faire son choix, de privilégier le côté féerique ou le côté ordinaire".
 
Sabrina
 
 
 
 

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