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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Eskwad, H Factory, Focus Features, France 3 Cinéma, Castel Film Studio Distribution : ARP Sélection Réalisation : Pascal Laugier Scénario : Pascal Laugier Montage : Sébastien Prangère Photo : Pablo Rosso Décors : Bertrand Seitz Son : Jean-Marcel Mian Musique : Joseph Loduca Durée : 98 mn
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Virginie Darmon : Mathilde
Dorina Lazar : Ilinca
Catriona MacColl : Francard
Virginie Ledoyen : Anna
Lou Doillon : Judith
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Saint Ange
France / 2003
23.06.04
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Réalisateur de documentaires (Les entrailles de la bête, le making off du Pacte des Loups), Pascal Laugier signe avec Saint Ange son premier long métrage de fiction. A l’origine du film, une rencontre, en 1999, suivie de plusieurs collaborations, entre un jeune producteur, Christophe Gans (ex journaliste créateur du magazine Starfix) et le jeune cinéaste ; tous deux amateurs de cinéma fantastique.
Première ambition de Pascal Laugier : réaliser un vrai film de genre. Seconde visée : décortiquer, analyser tout ce qui constitue l’univers féminin ; un sujet hautement propice au mystère, selon le réalisateur. Troisième idée : destiner son film au grand public. Le tout en s’imprégnant de la littérature fantastique. Un véritable quadruple défi ! Pascal Laugier nous explique : « Il y a indéniablement une dimension victorienne dans ‘Saint Ange’, qui n’est pas du tout esthétique mais thématique, le principe de la littérature victorienne est que le fantastique naît des névroses du personnage et non d’éléments extérieurs. Ce n’est pas une vision factuelle, mais soumise à la subjectivité, à l’interprétation. Le fantastique me permet de parler de cela : de ma vision des femmes comme des créatures complexes, névrotiques et sombres. (…) Ce n’est pas seulement une forme poétique mais très expressive. La maternité, la peur de l’inconnu, une certaine pesanteur de la France d’après-guerre… Voilà les éléments qui m’intéressaient ».
Références au cinéma français des années cinquante et soixante (Franju, Cocteau, Clouzot), à Sixième Sens et, bien sûr, Les Autres d’Amenabar, influences littéraires et plastiques : quelle que soit l’opinion qu’on peut avoir du film après projection, force est de constater que Saint Ange n’a rien d’une aventure improvisée. La distribution des deux rôles principaux s’est naturellement opéré suivant cette même logique de créativité référencée.
Virginie Ledoyen et Lou Doillon en duo dans une épopée fantastique made in France. Ciné génie, picturalité des jeux, personnages à contre courant : en terme de symboliques, les ambitions de Pascal Laugier visaient haut. Lors du tournage, le réalisateur nous révèle avoir été littéralement bluffé par la prestance des deux comédiennes. Confidences du réalisateur : « Le contraste entre le jeu naturaliste de Virginie et celui plus expressionniste de Lou me paraissait très riche ». Entre « part d’ombre » (chez Ledoyen) et « aspect gothique » (chez Doillon), Pascal Laugier a largement trouvé de quoi finaliser son propos initial. Place à la mystification de la femme, priorité à l’imagination du spectateur… Toute ressemblance avec Les Autres ne constitue ici qu’un point de départ… sabrina
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