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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Les films du safran
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Production : Man’s Films Production, Lancelot Films, Alokatu, RTBF Distribution : Les films du safran Réalisation : Stéphane Vuillet Scénario : Stéphane Vuillet, Pedro Romero, Stéphane Malandrin Montage : Anne-Laure Guégan Photo : Walther Vaden Ende Décors : Manu Demeulemeester Son : Olivier Hespel Musique : Tristan Vuillet Durée : 90 mn
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25 degrés en hiver (25° en hiver)
Belgique / 2004
21.07.04
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« Les histoires d’immigration sont souvent tragiques. Le déracinement, le déchirement, le rejet des populations locales, l’abandon, sont le lot de tous ces voyageurs forcés. Nous avons voulu faire de ces histoires un film léger, parfois burlesque, mais toujours tendre avec ses personnages ». Stéphane Vuillet (extrait de sa note d’intention)
Premier long métrage de ce jeune réalisateur, 25 degrés en hiver est inspiré de deux parcours authentiques : celui de Pedro Romero, co-scénariste du film, mais aussi celui du cinéaste même ; tous deux ayant une expérience personnelle de l’immigration. Le premier est d’origine espagnole, arrivé en Belgique voilà trente ans avec sa mère et ses deux frères. Le second est français, né en 1969 à Grenoble, et vit dans ce même pays depuis dix ans.
Recalé au concours de l’INSAS, c’est sur le terrain que Stéphane Vuillet s’est initié aux pratiques cinématographiques. Après différentes expériences en cinéma et vidéo comme technicien puis en tant que réalisateur, dès 1996, il est reconnu par ses pairs, grâce à son court métrage Terre Natale ; un film sélectionné dans différents festivals, diffusé sur de nombreuses chaînes francophones, qui a obtenu la prime qualité de la Communauté française de Belgique. Deux ans plus tard, le jeune réalisateur recevra les mêmes honneurs à l’occasion d’un autre court, Le sourire des femmes, par ailleurs, récompensé, au festival de Bruxelles (Prix de la meilleure photo) ainsi qu’au Festival International de Huy (Belgique wallonne) en 1998 (Palme d’Argent).
Réunion d’un français, Jacques Gamblin, d’une espagnole, Carmen Maura, d’une russe, Ingeborga Dapkunaite et d’une toute jeune comédienne française, Raphaëlle Molinier, sept ans, remarquée grâce à son étonnante prestation dans Carnages (Delphine Gleize, 2001) : le casting de 25 degrés en hiver est, avant tout, une affaire de coups de cœurs. Outre le charisme de chacun, une exigence très symbolique a décidé de ce surprenant quatuor : Stéphane Vuillet souhaitait induire la notion d’exil dans la matière même de son film. Confidences du réalisateur : « Réunir quatre acteurs étrangers en Belgique pour tourner à Bruxelles, faisait déjà partie du projet, pour qu’un petit déracinement existe déjà sur le plateau et qu’il paraisse plus grand à l’image ».
Pari gagné pour le réalisateur : le résultat est à la hauteur ses ambitions. Sélectionné en compétition à Berlin, Malaga et Cabourg, le film a déjà fait une longue route, cette année, avant d’arriver sur nos écrans. Au public, désormais, de prendre part au voyage. sabrina
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