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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Gaumont
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Production : Magouric Productions, Gaumont, M6 Films, Cinecomic Distribution : GBVI Réalisation : Laurent Bénégui Scénario : Laurent Bénégui, Guy Zilberstein, Alexia de Oliveira Gomes Montage : Nathalie Langlade Photo : Gérard Simon Décors : Jacques Bufnoir Son : Frédéric de Ravignan, Lydia Decobert, Cyril Holtz Musique : Laurent Coq Durée : 92 mn
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Thierry Lhermitte : Jacques
Elsa Zylberstein : Angèle
Maurice Benichou : Vaudrier
Jean-Pierre Malo : Brinchet
Samir Guesmi : Albert
Côme Levin : Joseph
Alain Breigel : Louvin
Michel Aumont : Le directeur des RG
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Qui perd gagne !
France / 2004
23.06.04
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Qui perd gagne ! : le titre fait directement référence aux apparences, souvent trompeuses et à une certaine philosophie de la vie. L’art de la patience, ces retours positifs de situations, préalablement annoncés perdantes... Tout un panel de significations qui, pour Laurent Bénégui, ont pris un sens très particulier ; ce quatrième long métrage ayant failli avorter à mi-parcours, faute de partenaires convaincus.
Lui-même amateurs de jeux en tous genres, très inspiré par La baie des anges, Casino, L’Arnaque, Engrenages, La prisonnière espagnole ou encore Ocean Eleven, le réalisateur s’est naturellement tourné vers ce contexte propice à l’évasion, à l’amusement et à la fantaisie. En somme, propice au plaisir et proche du monde de l’enfance. « Il m’arrive de me demander si je ne passe pas plus de temps à jouer maintenant que lorsque j’étais enfant », nous confie Laurent Bénégui. « Au fond, le jeu est l’un des terrains privilégiés d’épanouissement de l’imaginaire, et cela concerne autant l’enfant que l’adulte ». Un constat étayé par des faits bien réels ; l’univers du jeu ne cessant de grimper au hit parade des produits les plus consommés. «Aujourd’hui, nos concitoyens dépensent plus d’argent dans les jeux que dans l’achat de livres, de disques ou de places de cinéma », ajoute le réalisateur. « C’est devenu le premier poste de ‘dépense culturelle’ des ménages. Peut-être le jeu prend-il une place plus importante dans la vie de chacun, car nous avons besoin de rêver davantage ».
Après avoir longtemps hésité sur la manière d’aborder le sujet, Laurent Bénégui a fini par trouver le bon vecteur : construire son film tel un véritable jeu de pistes instauré entre l’écran et le spectateur. Au menu principal : défis et manipulations. Il ne lui restait plus qu’à trouver et convaincre les comédiens. Mais aussi se laisser convaincre de certains changements...
Thierry Lhermitte et Elsa Zylberstein en duo. L’un comme autre se sont engagés assez rapidement dans le projet, tout en émettant certaines réserves. Le comédien, « quelqu’un de très rationnel, rationaliste même », dixit Laurent Bénégui, ne concevait pas l‘idée d’une solution mathématique infaillible permettant de gagner au loto. Elsa Zylberstein, quant à elle, craignait que son personnage soit limité aux standards de la femme commissaire. Dès lors, au fil des suggestions et réécritures, de nouvelles pistes se sont présentées au réalisateur. Ainsi, par exemple, a-t-il particulièrement retravaillé le personnage de Vaudrier (le gagnant du loto). Par ailleurs, Elsa Zylberstein a coloré son personnage d’une touche de fragilité, d’une certaine réceptivité aux émotions ; chose qui initialement n’était pas envisagée. Réactions de Laurent Bénégui : « c’est la preuve que les comédiens sont d’excellents intervenants, à un moment donné, dans le scénario ».
Certaines propositions des deux comédiens ont été acceptées. D’autres écartées. D’autres encore, au tournage, ont fait l’objet de séquences en double voire triple version, avec choix définitif au montage…Reste à savoir si les bonnes décisions ont été prises. Sabrina
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