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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Columbia, Warner, Dark Castle Entertainment
Distribution : Columbia TriStar
Réalisation : Mathieu Kassovitz
Scénario : Sebastian Gutierrez
Montage : Yannick Kergoat
Photo : Matthew Libatique
Musique : John Ottman
Durée : 100 mn
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Halle Berry : Miranda Grey
Robert Downey Jr. : Pete Graham
Charles S. Dutton : Dr Douglas Grey
Penelope Cruz : Chloé Sava
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Gothika
USA / 2003
07.01.04
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Projet éclair. A peine écrit, Joel Silver, producteur des séries Matrix, Die Hard et L'Arme Fatale, donne son feu vert à Gothika. En moins d'un an il boucle un casting de catégorie A (avec la chance d'obtenir la nouvelle oscarisée Halle Berry dans son premier premier rôle solo) et le tournage (malgré un gros pépin). La date de sortie a joué au yo-yo mais visait clairement un public avide d'horreur et de surnaturel, genre en pleine effervescence aux USA.
Cela restera surtout comme le premier film "hollywoodien" du réalisateur (et acteur) français Mathieu Kassovitz. Après ses débuts très auteuristes (Métisse, La Haine, Assassin(s)), il avait accepté une commande (Les Rivières Pourpres) et convaincu de sa capacité à livrer une grosse machine entre thriller et fantastique. Ce polar avait séduit 3 millions de français, mais pas seulement puisque le film s'exportera remarquablement bien. Aussi, Gothika, suit la même lignée, entre série B et film de commande. Pour un budget de 40 millions de $. Pari réussi pour "Kasso" puisque son essai se transforme en belle opération financière (le film a rapporté 60 millions de $ aux USA). Cela devrait l'aider à financer son prochain bébé, un énorme projet, Babylon Babies, adapté du best seller de Dantec.
Comme Dantec, d'ailleurs, Kasso a du s'installer à Montréal pour tourner Gothika au printemps 2003. Le scénario de Gutierrez (à qui l'on doit l'intéressant Judas Kiss) a été largement remanié durant les prises de vue. Et pour cause, lors d'une scène, Robert Downey Jr. n'a pas mesuré sa force et a brisé un poignet d'Halle Berry. 3 semaines de pause forcée. Et de multiples ré-écritures. cela peut expliquer les mauvaises critiques récoltées aux USA qui reconnaissent un savoir-faire indéniable et une fin catastrophique. Il fallait pourtant trouver un moyen cohérent pour que Berry et Downey Jr. aient le moins de scènes possibles communes, suite à l'incident.
Halle Berry, qui du voir son salaire clairement augmenté depuis ses 4 millions de $ dans James Bond, en a profité pour remettre les choses à plat : divorce, doute sur sa participation à un X-Men 3... Elle sera Catwoman (pour le frenchy Pitof), femme dans un milieu de boxeur chez Sidney Lumet, et guide paranomral chez Lee Tamahori. Pas de quoi s'ennuyer. Le tout semble loin de ses premiers rôles dramatiques.
Gothika aura permis à son réalisateur comme à sa star de rassurer les producteurs sur leur "rentabilité". Pour l'un comme pour l'autre, il est loin le temps des films d'auteurs...
vincy
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