|
Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
|
|
|
|
Production : Focus Features, American Zoetrope, Elemental Films Distribution : Pathé Réalisation : Sofia Coppola Scénario : Sofia Coppola Montage : Sarah Flack Photo : Lance Acord Musique : Kevins Shields, Brian Reitzell, Air Durée : 102 mn
|
|
|
|
|
|
Lost in Translation
USA / 2003
07.01.04
|
|
|
|
|
|
Acte manqué? Cannes n'a pas pu avoir le nouveau film de Sofia Coppola, révélée sur la Croisette avec le culte Virgin Suicides, qui avait mis sur orbite Kirsten Dunst, comme ce Lost in Translation catapulte la jeune Scarlett Johansson. Venise eut le droit à l'avant-première mondiale du film.
Bizarrement, montre femme le film fut relégué dans une sélection parrallèle. Quelques jours plus tard, le film embrase la critique américaine. Film de l'année (National Board of Review, Critiques de Toronto et de San Francisco), meilleur réalusateur (Critiques de Boston et de New York), meilleur scénario (à Toronto), meilleur acteur (à Boston, San Francisco, Toronto et New York), meilleure actrice (à Boston), sans parler des nominations aux Golden Globes (5) et aux Independant Spirit Awards (4). En attendant les Oscars, forcément, évidemment, qui seront là pour booster les ventes vidéo/DVD du film (sortie prévue le trois semaines avant les Oscars). En effet, sorti début septembre en salles, ce film a rapporté plus de 31 millions de $ (soit 7 fois son budget!). Il ne peut pas espérer un résultat beaucoup plus important dans les multiplexes...
Mais déjà ce triomphe inattendu consacre la fille de (Francis Ford Coppola) et femme de (Spike Jonze). Tourné en à peine un mois dans Tokyo, le film avait été imaginé à la suite de nombreux voyages dans la capitale nippone : la réalisatrice/scénariste avait rapporté de nombreuses photos (ultérieurement restituées en séquences entières du film) et collecté de multiples "souvenirs d'instants précis, très courts, qu'on garde toute sa vie." Aidée de son frère (Roman, assistant réalisateur) et de son chef op' (Lance Accord qui avait éclairé son court métrage Lick the star), Sofia Coppola n'a pas suivi les conseils de son père (tourner en vidéo haute définition) et a préféré la pellicile (pour "la texture romantique").
Pour compléter le désir de faire ce film, Coppola précise qu'elle a écrit le rôle spécifiquement pour Bill Murray (elle aurait abandonné le projet en cas de refus). Murray, comique issu du Saturday Night Live, a navigué entre navets (Meatballs, Stripes, Caddysack), blockbusters (S.O.S. Fantômes, Charlie's Angels), second rôles chez de bons cinéastes (Pollack, Burton, Robbins)... Mais c'est Wes Anderson avec Rushmore, the Royal Tenenbaums, The Life Aquatic que sa carrière prend de l'épaisseur et lui permet de sortir de cette schizophrénie entre blues man et clown.
Sofia Coppola l'a entouré de Scarlett Johansson (vue chez Redford, Coen, et dans La jeune fille à la perle), Giovanni Ribisi (voix off de Virgin Suicides, et soldat chez Spielberg, paumé chez Lynch, voyou chez Sena), et Anna Faris (Scary Movie).
À audemars piguet replica watches cela s'ajoute la présence indossicable de la musique ; supervisée par Brian Reitzell (du groupe Redd Kross), composée par Kebon Shields (du groupe My Bloody Valentine), la compilation regroupe de la pop jamponaise, du Simon et Garfunkel, du Chemical Brothers et bien entendu un morceau (sublîme) de Air (Virgin Suicides).
Le film devrait enthousiasmer la critique française. Et séduire ce public si particulier de cinéphiles qui n'ira pas voir le nouveau Tom Cruise et qui baille un peu devant les comédies françaises... Pour le coup, la V.O.S.T. s'impose. Pour ne rien perdre à la traduction. Vincy
|
|
|