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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Pixar
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Production : Pixar, Walt Disney Distribution : GBVI Réalisation : Pete Docter
Scénario : Andrew Stanton, Pete Docter, d'après une idée originale de Pete Docter Montage : Jim Stewart Décors : Harley Jessup, Bob Pauley Musique : Randy Newman Directeur artistique : Tia W. Kratter, Dominique Louis Durée : 92 mn
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John Goodman : Sulli
Billy Crystal : Bob
Steve Buscemi : Léon Bogue
James Coburn : Henri Watermouse
Jennifer Tilly : Célia Boa
Frank Oz : Fouine
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Monsters Inc. (Monstres et cie)
USA / 2001
20.03.02
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15 ème anniversaire, nouvel âge pour Pixar. Emancipation, valorisation des collaborateurs de la première heure qui sont aujourd'hui aptes à démultiplier la puissance de création de la société.
Emancipation:
Il faut tout d'abord savoir que Pixar reste lié à Disney par contrat et se doit de livrer après Monsters Inc., trois nouveaux films. De nombreux communiqués sont échangés régulièrement entre les deux partis. Disney souhaite profiter le plus possible des franchises très lucratives offertes par chaque nouvelle création, en poussant Pixar à se plier à sa propre politique de suites. Une certaine agitation avait été observée du côté de Pixar quand il s'était révélé avec Toy Story 2 que chaque nouveau volet donné à un long métrage original ne serait pas pris en compte comme une nouvelle création et ne faisait donc que prolonger l'engagement liant la structure au distributeur aux oreilles de souris. D'un autre côté les créateurs de Buzz et Woody ne trouvaient que peu de reproches à adresser à Disney qui assurait la bonne exploitation de leurs œuvres avec une réussite probante. Beaucoup de mauvaises langues expriment cependant qu'aujourd'hui en mettant sur la balance la maturité atteinte par Pixar et les déconvenues rencontrées par Disney sur ses derniers films, on pourrait penser que le seçond est beaucoup plus dépendant du premier pour renconter le succès…
Pixar est aujourd'hui en position de se défaire de la pression contractuelle de Disney car disposant désormais des ressources technologiques et humaines (nouveaux studios d'Emeryville) suceptibles de mettre en chantier un film en indépendant, tout en honorant ses engagements. Il reste à savoir si Disney est décidé à accepter cet état de fait, les productions Pixar leur semblant indissociables du catalogue maison.
Nouveaux auteurs:
John Lasseter, boss du studio d'animation a pour ce long métrage délégué ses pouvoirs à ses disciples polyvalents et se retrouve ainsi cantonné à superviser la production. Il en sera de même pour Finding Nemo, le prochain dessin animé de la compagnie développé par Andrew Stanton qui arrivera sur les écrans américains pour l'été 2003. Il ne délaisse pas pour autant la réalisation puisqu'il plancherait actuellement sur un nouveau film, Route 66.
C'est donc Pete Docter qui se retrouve aux commandes de Monsters Inc. et en assure le statut d'auteur puisqu'il est à l'origine de l'histoire. Employé de la première heure, responsable de l'animation sur Toy Story, il est intervenu sur tous les longs métrages Pixar. Animateur surdoué, il décrocha un Oscar avec Next door, un de ses courts d'animation d'études.
5,7 millions de portes animées au cours de la même scène, pratiquement autant de poils sur certaines créatures, les ingénieurs peuvent se féliciter d'avoir encore battu des records de calcul avec leurs stations de travail qui ont tourné à plein régime pour tenir les délais.
On retrouve Randy Newman à la musique. Le compositeur semble devenu partie intégrante de la marque de fabrique Pixar. Billy Vrystal avait refusé de doubler le personnage de Buzz l'éclair pour Toy Story, il s'en était mordu les doigts. Il n'a pas laissé passer sa chance cette fois-ci et prête sa voix au petit cyclope verdâtre et gaffeur.
Exploitation:
Les regards ont été braqués cette année encore sur les deux géants de l'animation américains que sont Dreamworks et Disney. La première société présidée par Katzenberg décroche la palme du plus gros carton puisque Shrek, leur monstre vert a cumulé 267 millions de $ dans les salles en pleine période estivale. Sorti aux Etats Unis le 2 novembre (le même jour que le DVD de Shrek…), le Monsters Inc. de Eisner parvint à réaliser un démarrage foudroyant à plus de 62 M de $ pour sa première semaine d'exclusivité, mais semble devoirse contenter de boucler sa carrière aux allentours des 252 M de $. Les Oscars se profilent à l'horizon, chacun y trouvera une occasion de se tirer la couverture, d'autant plus que la nouvelle catégorie exclusivement réservée aux longs métrages d'animation et qui oppose inévitablement les deux films ne permettra pas d'adoucir les rivalités marketing.
petsss
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