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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Columbia
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Production : Columbia Pictures, Hofflund/Polone, Indelible Pictures Distribution : Columbia TriStar Réalisation : David Fincher Scénario : David Koepp Montage : Angus Wall, James Haygood Photo : Darius Khondji, Conrad W. Hall Décors : Arthur Max Son : Ren Klyce Musique : Howard Shore Durée : 108 mn
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Jodie Foster : Meg Altman
Kristen Stewart : Sarah Altman
Forest Whitaker : Burnham
Dwight Yoakam : Raoul
Jared Leto : Junior
Patrick Bauchau : Stephen Altman
Nicole Kidman : la voix au bout du fil
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Panic Room
USA / 2002
24.04.02
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Si le film se déroule à New York, seuls les extérieurs ont été tournés à Manhattan. Tous les intérieurs furent reconstitués sur un gigantesque plateau en Californie.
Blessée lors de l'aventure Moulin Rouge, il apparut au dix huitième jour de tournage de Panic room que Nicole Kidman ne pourrait faire face aux contraintes imposées par la performance très physique de son personnage. Jodie Foster, elle même contrainte d'abandonner la réalisation de son prochain film puisque son acteur principal Russel Crowe souffrait également de quelques maux, remplaça au pied levé l'actrice australienne. Plus âgée que Kidman, le script dut subir un certain nombre de réajustements pour que Foster puisse pleinement intégrer le rôle. La tâche ne fut pourtant pas aisée malgré sa grande aptitude d'adaptation, l'actrice du notamment dissimuler sa grossesse avancée. Nicole Kidman apporte finalement une petite contribution au résultat final de Panic Room puisqu'elle prête sa voix à l'interlocutrice qui répond au coup de téléphone nocturne de Jodie Foster.
Tournage décidément placé sous le signe de la chaise tournante, Fincher dut se résoudre à se séparer en cours de route de son chef opérateur Darius Kondhji avec qui il avait pourtant collaboré avec succès sur Se7en. Au delà de leur grande admiration réciproque, les deux hommes auraient éprouvé des difficultés à concilier leur façon de travailler avec la haute pression de ce projet.
Pour ne pas faillir à sa réputation d'esthète, Fincher a fait appel à deux studios d'effets spéciaux pour réaliser le générique de Panic Room, Computer Cafe et Picture Mill. Des heures de travail furent nécessaires pour intégrer à l'image un texte Copperplate figé en appesanteur dont le design s'accorde parfaitement à l'architecture new yorkaise et qui semble planer sur la ville telle une lourde menace. L'équipe de Computer Cafe fut également réquisitionnée pour intervenir sur divers truquages numériques assez transparents dans le récit: blessures, effets météorologiques du final…
Culte, David Fincher l'est devenu définitivement en tant que réalisateur au près de la jeune génération de spectateurs. Une notoriété qui ne lui assure pas pour autant le succès public obligatoire dés l'exploitation de chacun de ses films, l'adhésion se faisant parfois plus tardivement, sur le support DVD entre autres. L'échec relatif de Fight club lui impose l'obligation de renouveler son capital rentabilité. Mission accomplie, Panic Room a trusté le sommet du box office nord américain deux semaines de suite, engrangeant plus de 70 M de $ de recette sur une période habituellement peu propice aux coups d'éclat. L'opération devrait pouvoir lui accorder le crédit dont il a besoin pour concrétiser ses projets les plus ambitieux, ne serait-ce que l'adaptation futuriste de Rendez vous avec Rama. Aux dernières nouvelles la suite de sa carrière pourrait cependant passer par la case Mission: Impossible troisième du nom qui lui permettrait de renouer avec une déclinaison de franchise, comme il l'avait fait brillamment dans le passé pour Alien 3.
petsss
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