Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : Zero Pictures, Eiji Okuda et Ben Yamamoto
Distribution : Pan européenne
Réalisation : Eiji Okuda Eiji Okuda
Scénario : Izuru Narushima et Katsuhiko Manabe, d'après une nouvelle de Mikihiko Renjyo
Photo : Hirokazu Ishii
Musique : Shigeru Umebayashi
Directeur artistique : Katsuhko Hibino
Durée : 132 mn
 

Eiji Okuda : Tomokawa
Mayu Ozawa : Yoko
Akira Shoji : le frère
Mari Natsuki : la mère
Hideo Murota : le grand père
 

site officiel (par Ecran Noir)
 
 
Shoujyo (Une adolescente)


Japon / 2002

19.03.03
 

Au Japon Eiji Okuda, le réalisateur, est très connu et a reçu de nombreux prix. Son nom est souvent associé à des réalisateurs qui font des films d'auteurs, tels que Kei Kumai, Rokuro Mochizuki, Tatsumi Kumashiro.




A l'origine du film : une nouvelle de quarante pages de Mikihiko Renjo. Eiji Okuda, le réalisateur, a été séduit par la nature diabolique de l'auteur. De cette nouvelle, publiée il y a quinze ans, Okuda en a acquis les droits pour en faire une adaptation cinématographique. "Mon film est une adaptation qui respecte l'essence et l'atmosphère de l'œuvre initiale, mais elle n'en restitue que 10%. Par exemple, dans la nouvelle, Tomokawa n'est pas un policier mais un jeune homme ordinaire de vingt-cinq ans", précise le réalisateur.
Le thème central de ce film est la liberté. La liberté de l'être humain. "J'ai dépeint avec ironie des personnages qui ont un statut social et qui, portant un uniforme de policier ou de collégienne, ont une liberté restreinte", raconte Eiji Okuda.
Le film se passe dans une petite ville près d'une métropole ; il s'agit de Séto, située dans la préfecture d'Aichi, une ville voisine de Nagoya. L'art du tatouage, déjà exploré dans le cinéma japonais est, selon Eiji Okuda, une forme de l'expression de l'amour sincère. Contrairement aux pays occidentaux, le tatouage n'est pas une mode au Japon. "C'est quelque chose de très profond, que l'on grave dans son cœur et son âme", explique le réalisateur. Dans le film, il y a par ailleurs quelques images marquantes, comme cette énorme rose noir peinte sur le mur de la morgue. Le réalisateur est lui-même artiste peintre (il expose régulièrement au Japon et a illustré de nombreux livres). Il a choisi, pour la direction artistique, un célèbre designer japonais, Katsuhiko Hibino. "Cette décision remonte à une promesse que j'avais faite à Hibino il y a une dizaine d'années, à l'époque où j'ai eu l'idée de faire ce film", explique Eiji Okuda. Il y a beaucoup de peintures dans le film et le choix de la rose noire "rappelle Yoko et met en valeur sa jeunesse". Pour une jeune femme, la rose peut en effet être un signe diabolique ou divin.
Les paroles de la chanson de Pierre Barouh, " Le courage d'aimer ", qui traversent le film, traduisent les sentiments de Tomokawa, ce policier d'âge moyen. Initialement, le réalisateur voulait sous-titrer en japonais la chanson, mais Eiji Okuda a finalement pensé que l'impact serait plus fort avec uniquement la mélodie et la voix de Pierre Barouh, afin de laisser résonner cette chanson dans le cœur des spectateurs.
Au Japon, aujourd'hui, l'amour (filial, de couple) est stérile. "En voyant ce film, le public a pu dès lors ressentir la force de l'amour et sa pureté", a confié le réalisateur.
 
sandra
 
 
 
 

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