Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


Walt Disney  

Production : Jerry Bruckheimer Films, Walt Disney Pictures, First Mate prod.
Distribution : GBVI
Réalisation : Gore Verbinski
Scénario : Ted Elliott, Terry Rossio
Montage : Craig Wood, Stephen Rivkin
Photo : Dariusz Wolski
Décors : Brian Morris
Son : Christopher Boyes
Musique : Klaus Badelt
Effets spéciaux : ILM
Costumes : Penny Rose
Maquillage : David DeLeon
Durée : 140 mn
 

Johnny Depp : Jack Sparrow
Geoffrey Rush : Barbossa
Orlando Bloom : Will Turner
Keira Knightley : Elizabeth Swann
Jack Davenport : Norrington
Jonathan Pryce : Gouverneur Weatherby Swann
Lee Arenberg : Pintel
Mackenzie Crook : Ragetti
Damian O'Hare : Lt. Gillette
 

site officiel
 
 
Pirates of the Caribbean: The Curse   of the Black Pearl (Pirates des Caraïbes : la malédiction de Black Pearl)


USA / 2003

13.08.03
 

Film dérivé :




Bonus capitalistique mis au point à la fin des années 70 par l’innovateur George Lucas, le produit dérivé est rapidement devenu la principale excuse à la raison d’être de bon nombre de films de divertissements hollywoodiens. Qu’importe la qualité dés le moment où l’acteur principal puisse générer des poupées moches en plastique commercialisables. Peu stimulé par ce type de challenge, le cerveau des scénaristes finit par régresser, atteignant un point de non retour qui obligea les studios à entrer dans un âge du recyclage des vieilles idées. Pendant que la concurrence déboursait sans compter pour obtenir les droits d’antiquités prometteuses, les cadres Disney – toujours économes – se firent un devoir d’aller chiner dans leur propre grenier. Déception, tout y était déjà bien usé. C’est donc dans la branche touristique qu’il fallut aller piocher. Un rapide tour des attractions les plus populaires de Disney World et le tour est joué (d’autant que certains spectacles n’étaient même pas inspirés de films !!) Des générations de visiteurs ravis de voir leurs souvenirs de vacances prendre forme sur l’écran de leur salle de proximité, une aubaine ! C’est donc "Pirates des Caraïbes", créée en 1973 à Disney World, qui inaugura le « renouveau » de la créativité Disney. Suivra à Noël (ils n’oublient jamais vos petits souliers…) The Haunted Mansion qui permettra à Eddie Murphy d’en faire des tonnes face à des revenants, épaulé par l’artillerie lourde des effets spéciaux.

Jerry Bruckeimer baby sitter :
Si Disney parvient encore à bercer sans trop de mal les petits américains dés la crèche, la firme éprouve en revanche plus de mal à leur laisser le grappin dessus dés lors que les premiers poils commencent à leur pousser sur le corps. La Planète aux trésors, Atlantis, autant de constats d’échec. Disney ne maîtrise pas l’adolescent, trop versatile, sujet aux changements de mode incessants. Jerry Bruckeimer représentait le partenaire idéal pour combler cette lacune. Spécialiste des productions tendances depuis une bonne vingtaine d’années (de Flashdance à Bad Boys en passant par Top Gun…), il est excelle à livrer des films fédérateurs, hautement distrayants, souvent couronnés de succès et surtout pas trop sexy et violents pour tourmenter Mickey. Parfait pour interpeller le Jeune avant qu’il ne soit en âge se compromettre avec les insanités d’un Joel Silver, qui vise déjà lui la tranche au dessus… Diversifiant ses activités à la télé, le producteur incontournable semble savoir communiquer avec les 10-14 ans. Il a en effet livré récemment pour la Warner un consternant Kangaroo Jack, mais a évité le bide. Bref le savoir faire est là, Bruckeimer se chargera dorénavant de capter les teenagers ne supportant plus les dessins animés, après Les Pirates, il livrera une version des Chevaliers de la Table Ronde avec King Arthur. Le business devrait pouvoir tourner encore quelques années…

Piège en haute mer :
Ce n’est pas une nouveauté (parlez en à Kevin Costner qui ne s’est jamais remis de Waterworld), tourner sur l’eau, c’est beau, mais souvent le chaos. Le directeur de la photographie, Dariusz Wolski (Dark City) a du faire preuve d’un certain seft control pour parvenir à aligner ses bateaux dans une lumière raccord, sans faire trop de vagues. Il y a un certain nombre d’embarcations qui se côtoient dans Pirates des Caraïbes. Le Black Pearl et le Dauntless tout d’abord, peuvent être associés à de vastes décors construits sur une barge flottante. L’Interceptor quant a lui est un véritable navire (il n’en reste plus beaucoup encore étanches), Le Lady Washington, qui fut loué et maquillé pour correspondre aux souhaits de la production. Le tournage se déroula en deux locations essentielles. Les intérieurs furent filmés en Californie, Burbank pour la grotte aux millions. Port Royal fut agencé également dans les environs de la côte ouest. La partie plus exotique nécessita un déplacement dans les Îles Grenadines (on peut trouver pire comme destination)

Depp ré-adopté :
L’acteur représente probablement l’une des plus grande surprise de ce projet. Atteint très tôt par la starisation aux excès traumatisants, alors qu’il s’illustrait dans la série télé "21 Jump Street", Johnny Depp avait depuis renoncé à se frotter au gratin de sa profession, s’acoquinant avec les auteurs farfelus liés aux projets modestes et évitant les superproductions de studio peu propices à ses digressions de jeu très personnelles. Il faudrait remonter à sa pâle performance dans Nick Of Time de John Badham pour s’en convaincre. Il explique en tout cas ce retournement par un certain détachement vis-à-vis de l’usine à rêve que lui permet désormais sa double villégiature entre l’Amérique et la France. Plus à l’aise avec la distance, il enchaînerait prochainement une autre production Bruckeimer, ne s’étant pas mal remis de celle-ci.

Le coffre est plein :
Sans parler de naufrages en série, il fallut ramer dur cet été pour éviter les galères. Peu de studios pourront se targuer de dégager les bénéfices espérés de leurs coûteux hits présumés. Pirates des Caraïbes semble devoir sortir vainqueur de la régate, bénéficiant, contrairement à ses concurrents, d’un bouche à oreille qui lui a évité de prendre l’eau prématurément. Le cap des 250 M de $ sera atteint aisément (soit le double du budget). Est-il besoin de demander s’il y aura une suite aux aventures du Capitaine Jack Sparrow ? Il n’y a qu’à étudier le titre composite du film pour obtenir la réponse. Conservez Pirates des Carraïbes et ajoutez ce que vous pouvez après les deux points dés lors que les preuves ont été faites…
 
petsss
 
 
 
 

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