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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Gaumont
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Production : Gaumont, EFVE, Le Studio Canal +, TF1 Films Distribution : GBVI Réalisation : Francis Veber Scénario : Francis Veber Montage : Georges Klotz Photo : Luciano Tovoli Musique : Vladimir Cosma Costumes : Jacqueline Bouchard Directeur artistique : Hugues Tissandier Durée : 84 mn
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Le placard
France / 2001
17.01.01
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François Pignon aime les déplacements géographiques, les cassures temporelles et les jeux de masques. Cette fois, il choisit le faciès d'un Daniel Auteuil pour réapparaître, fidèle à lui-même, quoi qu'un peu moins con, et surtout moins exubérant.
Néanmoins, le fond demeure puisque c'est sur lui que repose le film. Car François Pignon sera toujours pris pour le dernier des imbéciles, on le manoeuvre, on le dirige et on le bouscule sans égards (la scène de la photo). Mais surtout, si on n'en a nul besoin, il réintègre tout seul sa place dans la tapisserie, redevient cette plante verte bien terne dans ce coin sombre de la pièce, ou alors se range tout simplement dans une armoire, que dis-je, un placard !
Mais qu'arrive-t-il quand François Pignon décide de sortir du placard, en a ras la casquette d'être le demeuré de service aux yeux de son entourage ?
Le placard apporte la réponse, et Veber casse enfin l'image usée d'un François Pignon malchanceux et maladroit. Bozo en a marre d'être pris pour un clown ; le droit au bonheur, si on ne le lui donne pas, il va l'arracher. Mais il apprendra à ses dépens que ça ne se fera pas sans engendrer des situations pour le moins inattendues.
En gros, le spectateur ne rit donc plus de Pignon en tant que sujet de moquerie par sa propre bêtise, mais plutôt de ce qu'il va provoquer.
Francis Veber a du métier, une assurance acquise au fil des années, et un savoir faire technique conventionnel mais efficace (il bénéficie également de Luciano Tovoli à la photo, rien de moins que le chef-opérateur de Argento ou Ferreri).
En chantre de la comédie à la Française, le réalisateur semble immuable à nos yeux, berçant notre jeunesse avec les aventures rocambolesques d'un Pierre Richard à la maladresse maladive et jouissive (Le grand Blond, La chèvre, etc...) jusqu'aux aventures adolescentes des Fugitifs, et enfin, pour pénétrer dans l'âge adulte, les contrées éloignées du Jaguar et le souper intimiste et hilarant du Dîner de cons.
Charmante éducation.
Le placard permet aussi de réunir une belle brochette d'acteurs : un Depardieu balourd à souhait, un Lhermitte en cadre dynamique blagueur et un Daniel Auteuil très en forme qui signe ainsi un retour dans le registre de la comédie (à qui il doit le début de sa carrière).
romain
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