Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Le placard


France / 2001

17.01.01
 



TU TIRES OU TU POINTES?





"On m'a licencié il y a vingt ans pour les mêmes raisons qui font qu'on vous garde aujourd'hui." Si Le dîner de cons était une perle, Le placard s'apparenterait davantage au galet, tout aussi lisse, mais nettement plus lourd.
Veber signe là une comédie assez insipide, sans même ce zeste d'amertume jubilatoire et de cruauté qui huilait parfaitement la mécanique du rire du Dîner, et se garde bien de prendre certaines distances avec les sujets qu'il aborde (en vrac : Daniel Auteuil est tout de même bien rassuré de savoir son fils hétérosexuel malgré l'admiration que celui-ci semble porter à son père (faussement) homo, ou encore, le joint c'est cool d'en prendre une taffe, mais après t'iras me jeter cette saloperie..) Tout en finesse. Et les stéréotypes pleuvent sur Le placard comme par avis de tempête, le plus flagrant étant, et pour ne citer que celui-ci, Depardieu en gros con raciste et macho qui se découvre une forme d'homosexualité refoulée frisant le ridicule.
Pédale douce et son panel de préjugés tellement "rigolos" n'est pas bien loin (tiens, allons au cinéma ce week-end, il paraît qu'ils jouent une comédie tordante avec des homosexuels dedans).
Enfin, il faut ajouter pour sa défense que Veber n'a pas choisi non plus un sujet des plus faciles à traiter, et la mise en scène proche du sitcom aux décors un peu "toc" n'arrange rien à la crédibilité du film.
Mais tout ceci ressemble plus à une forme de maladresse qu'à une mascarade intentionnellement moqueuse. Veber aime faire rire, y travaille énormément et ne voulait pas, soyons en sûr, faire de mauvais esprit.
Les acteurs, quant à eux, jouent leurs rôles avec un plaisir évident et s'approprient leurs personnages avec intelligence, sans tomber nécessairement dans le cadre manichéen du "bon" et du "méchant". Comme toujours chez Veber, ils possèdent leurs nuances, leurs faiblesses et leurs excès (en fait, aucun n'est sympathique à 100 %).
Bref, on ne rit pas aux éclats, un sourire se glisse simplement au détour d'un bon mot, mollement, comme si on s'en voulait de ne pas rire à gorge déployée devant le nouveau "blockbuster du rire français" de l'année 2001.
Ben oui, on s'en veut, et puis on oublie...
 
romain

 
 
 
 

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