Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : Epithète Films, Le Studio Canal +, Cinéa, France 3 Cinéma, PolyGram, CNC
Réalisation : Patrice Leconte
Scénario : Rémi Waterhouse, Michel Fessler, Eric Vicaut
Montage : Joëlle Hache
Photo : Thierry Arbogast
Musique : Antoine Duhamel
Costumes : Christian Gasc
Durée : 102 mn
 

Charles Berling : Le Marquis Grégoire Ponceludon de Malavoy
Jean Rochefort : Le Marquis de Bellegarde
Fanny Ardant : Madame de Blayac
Judith Godrèche : Mathilde de Bellegarde
Bernard Giraudeau : L'Abbée de Vilecourt
Albert Delpy : Baron de Guéret
Urbain Cancelier : Le Roi Louis XVI
Bernard Dhéran : Monsieur de Montalieri
Jacques-François Zeller : Maurepas
 

 
 
Ridicule


France / 1996

14.05.96
 

Si le film n'a reçu aucun prix, il a été l'objet de convoitise des studios américains pour le distribuer aux USA. La transaction s'est élevée au record de 1 million de $, suite à son avant-première mondiale en Ouverture du 49ème festival de Cannes.




Le film a après coup été l'une des meilleures recettes aux USA pour un film étranger cette année là.
Film nommé aux Oscars par la France, Ridicule a déjà conquis les critiques américaines (Prix du meilleur film au Festival de Chicago, Meilleur film étranger Organisation Nationale des Critiques de Cinéma). Avec une bande annonce très stylisée et aguicheuse, il avait tout pour séduire un public francophile.
En France 2 millions de spectateurs l'ont vu, tout en recevant les deux Césars surpêmes: Meilleur film et meilleur réalisateur.
Le film s'avère finalement être l'un des must de l'année. Subtil et si métaphorique pour notre époque...

Le XVIII ème siècle en 1996....
Le Cinéma Français a l'habitude des films en costume. De Cyrano à Indochine, de Germinal à Camille Claudel ou Tous les Matins du Monde, la France puise son inspiration dans son Histoire, ses artistes, ses romans...
En 1996, trois films sont apparus, tous d'une qualité louable, extraits d'un même siècle. En dehors de Ridicule qui prend place sous Louis XVI, Beaumarchais et Les Caprices d'un fleuve nous ont illustré les années 1775-1795. De la fin de Louis XV à la guillotine de Robespierre.
Ce choix de la part des producteurs, auteurs ou réalisateurs n'est pas innocent. Les trois films ont d'ailleurs pour ambition de montrer les échos de cette époque pré-révolutionnaire sur notre fin de siècle actuelle.
Beaumarchais de Edouard Molinaro avec Fabrice Luchini en tête d'une distribution éblouissante dévoile l'apport d'un Homme de lettres à un peuple qui digère les idées de Montesquieu et de Voltaire.
De l'art du divertissement sur la philosophie et la politique d'un pays.
Beaumarchais se clot sur une critique acerbe de cette noblesse qui applaudit sa déchéance. Comme les technocrates d'aujourd'hui rigolent devant Les Guignols de l'Infos et subventionnent les groupes de rap.
Les Caprices d'un fleuve est un film de et avec Bernard Giraudeau. Un Homme qui échappe à son schéma, à sa vie, par décision du roi. Un Homme qui en partant en Afrique découvre le vrai sens de la vie, et aussi la futilité des règles et des ordres. Les Caprices d'un fleuve épouse alors les idées des Diderot et autres Rousseau.
Magnifique, contemplatif, métaphorique, ce film soulève alors des problêmes que nous vivons aujourd'hui: le mélange des cultures, le racisme, l'esclavagisme...
Au total ces trois oeuvres ne font pas que nous restituer une époque. Là encore le cinéma pointe de sa caméra les maux de nos vies: par l'image, ils masquent le contemporain (comme à son époque Carné détournait la censure Nazi avec la poésie de Prévert). Mais par les mots, ils nous dévisagent notre société d'aujourd'hui.
 
vincy
 
 
 
 

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