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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Europa Corp.
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Production : MP productions, Europa Corp., M6 Films, France 2 Cinéma, Procirep Distribution : EuropaCorp. distribution Réalisation : Isabelle Doval Scénario : Isabelle Doval, Jean-François Halin, Olivier Dague Montage : Bénédicte Teiger Photo : Denis Rouden Son : François Fayard, Kamal Ouazene, Eric Tisserand Musique : Alexandre Desplat Costumes : Cécile Cotten Maquillage : Isabelle Goulliart, Odile Fourquin Durée : 94 mn
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José Garcia : Vincent Roméro
Isabelle Doval : Camille Sétine
Laurent Lucas : Jacques
Benoit Poelvoorde : le prof de secourisme
Véronique Picciotto : Catherine
Philippe Uchan : Pierre
Judith El Zein : Agnès
Jean-François Halin : Jean
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Rire et châtiment
France / 2003
22.01.03
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Le point de départ de ce long-métrage vient d'une phrase qui a traversé un jour la tête d'Isabelle Doval : "c'est l'histoire d'un homme qui fait mourir de rire"… au figuré comme au sens propre. Partant de cette idée toute simple, elle travaille pendant trois ans avec Olivier Dague pour construire un scénario.
Elle avait déjà co-signé avec lui les scripts de ses courts-métrages (Mes plus beaux souvenirs, Déçue) mais c'était la première fois qu'elle s'attaquait à un long. Le concept d'un parcours initiatique s'est imposé à elle, tout comme le choix des acteurs principaux du film. Compagne à la ville de José Garcia, elle dit ne pas avoir d'abord pensé à lui pour interpréter Vincent. Puis elle s'est progressivement rendue compte qu'il était parfait pour le rôle. Leur couple lui a d'ailleurs servi par moments de matière pour l'écriture du scénario, même si elle se défend d'avoir fait un film autobiographique, comme elle l'explique : "José m'a inspiré l'aventure de Vincent et Camille. Il a cette énergie, cette capacité à donner aux autres. Mais l'analogie s'arrête là. José n'est pas Vincent." Et la réalisatrice (un brin possessive !) d'ajouter : "c'est mon homme et je n'avais pas envie de le filmer roucoulant avec une pépée."
Du coup, elle a choisi d'interpréter elle-même le rôle de Camille. Un casting qui n'allait pas de soi pour le producteur, Michel Propper, bien qu'elle ait plusieurs films à son actif en tant que comédienne (Comme une bête, Comme un poisson dans l'eau, La vérité si je mens ! 2). Ce dernier souligne qu'il n'était pas "fou de joie de la voir assumer un rôle aussi important que celui de Camille" mais qu'elle a su le convaincre. "Et au final quelle bonne idée !", s'exclame-t-il. L'apparition de Benoît Poelvoorde, l'acolyte blagueur de José Garcia dans Le vélo et Le Boulet, vient accentuer la dimension humoristique du film. "Les scènes avec Benoît ont constitué mon seul répit pendant ce tournage ! se souvient José, Le reste du temps, je trimais comme une bourrique." Se greffe à cette fine équipe Laurent Lucas, un acteur que l'on a surtout vu dans des rôles sombres : d'écrivain raté dans Harry un ami qui vous veut du bien, à l'amoureux transi d'une femme pratiquant le cannibalisme et l'automutilation dans Dans ma peau. Il ne campe pas ici un personnage beaucoup plus joyeux, mais un ami fidèle, attachant et naïf qui fait tout pour passer inaperçu avec ses vieux shetlands et sa coupe de moine. Des accessoires qui le rendent drôle… malgré lui.
vanessa
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