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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Rire et châtiment
France / 2003
22.01.03
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LE NUMERO DU CLOWN TRISTE
"- Si je sors, ça va être une tuerie !"
Rire et châtiment s'ouvre sur un anniversaire. On retrouve José Garcia débordant d'énergie et de verve, racontant une longue blague sur un ours brun et un chasseur. Le comédien a du métier et maîtrise parfaitement son sujet, ses gestuelles, ses mimiques, tout chez lui provoque le rire. A ses côtés, Isabelle Doval semble effacée, presque fade, et le décalage entre leurs deux interprétations nuit au rythme du film. A vouloir assumer à la fois la casquette de scénariste, de réalisatrice et d'actrice, elle a quelque peu négligé son jeu.
L'humour de la scénariste fait parfois mouche mais tombe souvent complètement à plat. C'est que la cinéaste n'aspire pas seulement à faire travailler nos zygomatiques, elle veut aussi nous émouvoir en nous présentant un personnage, se situant lui-même entre le rire et les larmes. Exercice délicat s'il en est… et vraiment ambitieux pour un premier long-métrage.
La première partie est plutôt sympathique, les blagues fusent. La scène où José Garcia se retrouve face à Benoît Poelvoorde en prof de secourisme ringard avec son faux accent belge, ses tongues et son survêt', est le point d'orgue du film sur le plan purement comique. On sent qu'une réelle complicité unit ces acteurs et leur duo est aujourd'hui bien rodé. Enfin, voir Garcia en danseur tzigane dans un restaurant russe et l'entendre prononcer quelques répliques savoureuses vaut tout de même le détour. La deuxième partie traite en revanche sans la moindre finesse du parcours initiatique de Vincent. Tout est appuyé, démontré jusqu'à perdre de sa saveur. L'opposition entre le bon copain pathétique et le boute-en-train, entre l'infirmière sensible et altruiste et l'ostéopathe qui ne pense qu'à l'argent et au sexe... A trop hésiter entre la comédie et la comédie romantique, le film manque sa cible et s'achève par une pirouette. vanessa
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