Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : Gilles Sandoz
Réalisation : Robert Guédiguian
Scénario : Robert Guédiguian, Jean-Louis Milesi
Montage : Bernard Sasia
Photo : Bernard Cavalié
Durée : 113 mn
 

Ariane Ascaride : Marianne
Jean Pierre Darroussin : Joël
Gérard Meylan : Franck
Laure Raoust : Clim
Alexandre Ogou : Bébé
 

 
 
A la place du coeur


France / 1998

09.12.98
 

A la place du coeur marque l'après Marius et Jeannette, d'où la pression (l'attention) portée à ce film de Robert Guédiguian longtemps ignoré tant par le public que par la critique.




Adapté d'un roman de James Baldwin ("Si Bill Street pouvait parler"), Guédiguian en a fait une fable noire mais optimiste sur une jeune fille mère marseillaise, en passe de se marier avec un jeune artiste noir.
Cette romance d'amour et d'eau fraîche va être troublée par le racisme, le matérialisme, l'intégrisme religieux... et finalement conduira Ariane Ascaride à Sarajevo.
C'est la première fois que Guédiguian sort de Marseille et s'aventure aussi loin. Mais si Marseille est défigurée par la guerre économique, le chômage, Sarajevo est détruite par la guerre, les morts.
Détour gonflé mais salutaire dans un film particulièrement gris dans ses couleurs mais si manichéens dans ses messages presque utopistes. Le film a eu le droit a une discrète avant-première mondiale à Toronto (où nous avons vu le film) avant de s'offrir les honneurs du Prix du Jury à San Sebastian.
A la place du coeur n'aura certainement pas le retentissement de M&J mais offre à Ascaride, Meylan et Darroussin 3 magnifiques rôles confirmant tout leur talent au service d'un style si singulier, si naïf, si "hors-mode".
 
vincy
 
 
 
 

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