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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Dolly Hall prod., IFC productions, InDigEnt Distribution : TFM Réalisation : Gary Winick Scénario : Niels Mueller, Heather McGowan Montage : Susan Littenberg Photo : Hubert Taczanowski Musique : Renaud Pion Costumes : Suzanne Schwarzer Directeur artistique : Sara Parks Durée : 88 mn
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Sigourney Weaver : Eve Grubman
Aaron Stanford : Oscar Grubman
John Ritter : Stanley Grubman
Bebe Neuwirth : Diane Lodder
Alicia Van Couvering : Daphne Tisch
Kate Mara : Miranda Spear
Peter Appel : Jimmy
Robert Iler : Charlie
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Tadpole (Séduction en mode mineur)
USA / 2002
04.12.02
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C'est l'un des premiers films distribués par la nouvelle entité TFM, lancée à Cannes cette année, et réunissant TF1 et Miramax. Le studio des frères Weinstein a déboursé 5 millions de $ pour acquérir les droits de ce film lors du Festival de Sundance.
Tadpole était l'un des films favoris du public. Le réalisateur y a obtenu le prix de la Mise en scène. 5 millions de $ alors que le film n'en a couté que 500 000! Pour le moment, il faut le marché international et la vidéo pour le rentabiliser. Sorti cet été aux USA, avec une combinaison maximum de 180 écrans (autrement dit "peanuts"), le film a récolté à peine 3 millions de $ au Béo.
Le film a été tourné en deux semaines (en novembre 2000), sur un support DV, à la manière d'un film du Dogme. D'autres films ont été produits de la sorte à New York. Entre autres, Chelsea Walls, poèême intello mis en image par Ethan Hawke, et présenté à la Quinzaine des Réalisateurs en 2001. Cette "série" de films à petits budgets (ce qui n'empêche pas la présence de stars) fait un portrait d'un certain New York, à la fois artiste et élitiste, intellectuel et animé.
Ici le metteur en scène a privilégié l'Upper East Side de Manhattan comme décor. Le réalisateur a mis àcontribution sa boîte de production, InDigEnt (Independant Digital Entertainment), un collectif de cinéastes crée en 99, et spécialisé dans l'image numérique. La société aide de jeunes réalisateurs et s'inspire de l'esprit des prod' de Cassavetes. La caméra numérique permet d'alléger les coûts mais aussi de filmer en extérieur sans autorisations. Au point de se servir d'un salon de thé où le réalisateur a rencontré Sigourney Weaver comme décor pour une scène du film quelques semaines plus tard.
Weaver est la star du film. Chaque projet d'InDigEnt essaie d'avoir une vedette en tête d'affiche. Ajoutée à Bebe Neuwirth et John Ritter, le casting compte quelques nominations aux Oscars, Golden Globes, Emmy et Tony Awards! Weaver, comme Kathleen Turner, fait partie de ces actrices new yorkaises, célèbres dans les années 80, et reconverties dans les pièces à succès de Broadway ou les films indépendants cotés.
C'est en revanche le premier film du jeune Aaron Stanford, qui avait 23 ans quand il a interprété l'ado de 15 ans qui a des pensées sexuelles pour sa belle-mère. On l'a entraperçu dans Hollywood Ending, avant de le repérer l'an prochain dans le Spike Lee (The 25th Hour) et surtout dans le rôle de Pyro dans la suite de X-Men.
Il a été choisi par Gary Winick, le réalisateur. Cinéaste peu connu en Europe, il bénéficie d'une certaine notoriété aux USA avec des films policiers (Crufew, Out of the rain) et surtout le drame autour de la drogue, Sweet nothing, en 96, avec Mira Sorvino.
Même avec Tadpole, il demeure dans le cercle des réalisateurs "branchés" mais peu connus du cinéma indépendant américain. vincy
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