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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Tadpole (Séduction en mode mineur)
USA / 2002
04.12.02
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TETARD DU PAYS DES GRENOUILLES
"- Quand les gens vont au Portugal, c'est que les hôtels en Espagne sont complets!"
Production indépendante dans la lignée du Dogme danois, ce film art & essai très élitiste (Amérique d'en haut) a ldes défauts de ses qualités ou l'inverse.
Le principal obstacle à rendre ce têtard fascinant réside dans la non-originalité et la banalisation par le réel (et donc la caméra numérique) de ce qui aurait pu être beau et romancé. Du Lauréat à Rushmore, le cinéma a déjà donné dans des jeunes précoces prodiges en mal de sexe avec une femme deux à trois fois plus âgée. Tadpole n'hérite ni de la magnificience du premier ni de la folie du second.
Cependant, les nuances créent un certain charme et touchent avec justesse. Le film de Winick est très bien écrit, à la fois intelligent et littéraire. Il est déterminé à rester éloigner des clichés industriels conçus par Hollywood. Jusqu'à abuser de ses différences : la french touch en est une (chanson avec Aznavour, citations avec Voltaire). On frôle l'overdose et la caricature. Cela rend l'oeuvre bizarre, mais intéressante, voire légèrement fétichiste.
C'est un peu comme lire une nouvelle, un brin superficielle, même si l'on s'attend à un roman. Heureusement, ce n'est pas dénué d'autodérision, ni d'ironie. La séquence du massafe vaut même le coup d'oeil. Sigourney Weaver, quant à elle, prouve à quel point le cinéma américain a tort d'oublier ses "anciennes" actrices. Elle continue d'explorer son jeu sur la séduction.
Mais l'ensemble reste simpliste, facile. La psychologie, les relations, restent au niveau de l'ado de 15 ans, personnage principal à travers lequel nous voyons un monde d'adultes sans aspérités.
La poésie lui permet de prendre un peu de relief. L'image et la réalisation, elles, restent plates. Là encore tout paraît déjà vu. Alors, les comédiens, les séquences cocasses et les dialogues pimentent ce plat pour micro-ondes, si familier et pourtant si attachant. Lors du match de tennis entre la belle-mère et le beau fils qui vient de se taper une femme quadra, tout est dit - forme excellente de l'allusion, synthèse parfaite résumée en une phrase slogan, mais hélas trop creuse pour nous faire réfléchir aux conséquences ou nous divertir plus en avant : "- Cela fait 15-40" arbitre le jeune homme. "- C'est un rapport qui semble te plaire", réplique la femme". Woody Allen n'est pas loin. Il y a pire comme référence. vincy
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