Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


Agat  

Production : AGAT Films & Cie
Distribution : Diaphana Distribution
Réalisation : Robert Guédiguian
Scénario : Robert Guédiguian, Jean-Louis Milesi
Montage : Bernard Sasia
Photo : Rénato Berta
Format : 1.66
Décors : Michel Vandestien
Son : Laurent Lafran
Musique : Arto Tunçboyaciyan
Maquillage : Mayté Alonso-Pedron
Durée : 108 mn
 

Ariane Ascaride : Natacha, Marie
Jean-Pierre Darroussin : Jérémie, Joseph
Gérard Meylan : M. Vadino/Roustido
Pascale Roberts : La mère de Natacha
Jacques Boudet : Le père de Natacha
Frédérique Bonnal : La voisine
 

 
 
Mon père est ingénieur


France / 2004

18.08.04
 

Robert Guédiguian est un auteur et réalisateur indépendant. Avec AGAT Films & Cie, dont il est l’un des producteurs associés, il a prit part à des productions aussi diverses que celles de Solveig Anspach, Lucas Belvaux, Dominique Cabrera, Nicolas Philibert ou Pierre Salvadori…




La diversité n’est, cependant, pas la marque de fabrique de ses réalisations personnelles. Autour de thèmes qui lui sont chers, il retrouve, avec Mon père est ingénieur, les comédiens qui figurent à l’affiche de la plupart de ses films. Sa femme, bien sûr, Ariane Ascaride, son ami parisien, Jean-Pierre Daroussin mais aussi d’authentiques marseillais tels que Gérard Meylan ou Jacques Boudet. Ces têtes familières constituent, au même titre que la sempiternelle ville de Marseille, les figures animées de ce film. La cité, ses lumières jaunes, ses vielles pierres blanches et ses zones industrielles désaffectées mais aussi sa dimension sociologique, le quartier. Mon père est ingénieur est un film sur la communauté tracée par les blocs de HLM, sur la vie de quartier intolérante mais fraternelle, calme et bouillonnante, sur ses illusions et ses aspirations.
Sans être désespéré, le film ne donne pas dans l’optimisme. Comme le dit son réalisateur, il est, avant tout, le constat d’un certain échec social : « Ce que fait Vadino (Gérard Meylan), le voisin qui bat sa fille enceinte parce qu’elle aime un Arabe, fait penser à toutes ces régressions identitaires que nous vivons, où le lien social disparaît dans un fantasme de pureté, sans rapport à ceux qui nous entourent. »
Cette noirceur, Guédiguian se l’est permise grâce au contrepoids crée par le récit parallèle de la Pastorale : « Mon père est ingénieur m’a permis d’aller au bout du désenchantement de mes personnages, pour les « racheter » dans l’histoire de la Nativité ». Au delà de ça, la thématique religieuse est étroitement liée à la vision politique de l’auteur. Pour lui, communisme et christianisme sont deux idées complémentaires et n’ont pas forcément les implications qu’on aurait tendance à leur attribuer respectivement : « L’amour, l’affection, l’attachement, tout cela c’est l’amour communiste. Pour moi le religieux, ça devrait servir à relier. »
 
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