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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : New Line Cinema, Niccol Films Distribution : Metropolitan filmexport Réalisation : Andrew Niccol Scénario : Andrew Niccol Montage : Paul Rubell Photo : Edward Lachman Décors : Leslie Pope Musique : Carter Burwell
Effets spéciaux : BUF Compagnie Costumes : Elisabetta Beraldo Directeur artistique : Sarah Knowles Durée : 115 mn
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Al Pacino : Viktor Taransky
Catherine Keener : Elaine Christian
Winona Ryder : Nicola Anders
Evan Rachel Wood : Lainey Christian
Rachel Roberts : Simone
Jay Mohr : Hal Sinclair
Elias Koteas : Hank Aleno
Jeffrey Pierce : Kent
Pruitt Taylor Vince : Max Sayer
Jason Schwartzman : Milton
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S1m0ne (Simone)
USA / 2002
18.09.02
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C'est un fantasme assez ancien : déjà on a souhaité ressucité Marylin, James, Elvis, Greta, Marlène, ... Les images numériques les ont ré-exploitées à leur insue dans les pubs. Il était logique que ce soit Andrew Niccol qui s'y colle. On lui doit le troublant reality-show de Truman (réalisé par Weir, avec Carrey), avant le Loft. Et le terrifiant Gattaca, qui impose le clonage comme thématique dramatique. Niccol avoue qu'il ne fait rien de plus que prolonger ce qui existe déjà. Le virtuel vient déjà appuyer, améliorer, refaire le réel. "On rectifie par défaut, on remaquille une bouche, on corrige une corpulence, on élargit les épaules. Parfois, cela va très loin, les acteurs ne sont plus que des bases pour recevoir l'apport de l'imagerie numérique. On peut même remplacer un visage. A l'image les doublures cascades ne sont souvent que virtuelles. Plus personne ne saute ou ne brûle. Notre capacité à faire croire dépasse largement notre aptitude à détecter l'illusion."
Mais il a surtout fallu créer Simone. Le plus simple fut de lui inveter une filmographie, un passé, une couverture médias. Le plus compliqué fut de la réaliser. C'est une compagnie française, basée à Los Angeles, BUF, qu'échu ce grand défi, proche de la réalité virtuelle de Final fantasy. Les magiciens de l'informatique se sont alors inspirés des légendes hollywoodiennes pour le visage, le corps, la voix. "Simone existe. Chacun de singrédients qui la composent provient de la réalité. Elle n'est pas virtuelle. Elle est simplement l'assemblage composite de beaucoup d'éléments. C'est un puzzle..." Pour les gestes, et l'interaction avec le personnage de Pacino, les effets proviennent de Blackbox Digital. On repère ainsi Bacall, Ingrid Bergman, Dietrich, Garbo, Audrey et Katharine Hepburn, Hayworth, Grace Kelly, Veronica Lake, Sophia Loren, Marilyn, Jayne Mansfield mais aussi plus suprenant la chanteuse Mary J.Blige, l'acteur Ernest Borgnine, la jeune comédienne Claire Forlani et l'actrice canadienne inconnue Rachel Roberts.
Simone a donc 4 films à son actif (dont I am a pig), un Oscar de la meilleure actrice, une vingtaine de couvertures de magazine prestigieux, un disque, une tournée (Splendid Isolation Tour) et deux livres (ses recettes de cuisine et ses conseils pour être heureux).
Le film a été tourné fin 2000. A l'origine il devait sortir en octobre 2001. Mais un calendrier trop chargé pour New Line (Le Seigneur des Anneaux...) l'a décalé à l'été 2002. Il n'est cependant pas certain que Simone rencontre la même dévotion que dans le film homonyme.
vincy
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